Thomas Coville et Thomas Rouxel au départ de la Jacques Vabre à bord de Sodebo Ultim 3, "un bateau fiabilisé, un duo bien rodé"

Thomas Coville, 53 ans, huit tours du monde à son compteur personnel, cinq participations à la Transat Jacques Vabre, dont deux victoires (1999 et 2017) ; Thomas Rouxel, 38 ans, marin multicartes passé du Figaro aux maxi-trimarans en passant par la Volvo Ocean Race, une Transat Jacques Vabre à son actif (2e en 2017 derrière… Sodebo) ; Sodebo Ultim 3, trimaran de 32 mètres de long sur 23 de large, mis à l’eau en mars 2019, considérablement optimisé depuis, et doté depuis cet été de nouveaux safrans rétractables plus longs… Voilà le cocktail détonnant qui fait des « deux Thomas » des prétendants à la victoire sur l’édition 2021 de la Route du Café, dont le départ sera donné le dimanche 7 novembre à 13h27. 


Crédit : V Curutchet

"Nous avons énormément navigué ensemble"

Deux marins qui, depuis que Thomas Rouxel a intégré le team Sodebo dès le lancement du bateau, n’ont eu de cesse de parfaire leur entente. « Notre duo s’est vraiment installé, nous avons énormément navigué ensemble, en mettant peu à peu en place des automatismes et des repères. Aujourd’hui, on peut dire qu’en ce qui concerne la vie à bord et les manœuvres à réaliser, tout est parfaitement huilé entre nous. Pour l’un comme pour l’autre, cela fait des jours, des mois et des années que nous avons envie d’arriver à ce moment-là, avec ce niveau de préparation », confirme Thomas Coville.

Avec l’appui du duo de skippers remplaçants composé de Matthieu Vandame et de Corentin Horeau, le tandem est aujourd’hui arrivé à maturité : « Nous sommes vraiment là on nous voulions être quand nous avons commencé à préparer la Transat Jacques Vabre, abonde Thomas Rouxel. Cela fait maintenant plus de deux ans que nous naviguons sur le bateau, que nous le poussons dans ses retranchements, comme lors des dernières confrontations avec les autres Ultimes (Fastnet, Défi Azimut, stage à Port-la-Forêt). Nous ne sommes pas tout le temps les plus rapides, mais il y a des allures où nous allons très vite. Nous pouvons aussi compter sur un bateau fiabilisé avec des solutions de secours sur tous les systèmes en cas de besoin. Et notre duo est bien rodé, nous avons vraiment confiance l’un dans l’autre. »

 

"La même manière de mener le bateau"  

Une confiance indispensable lorsqu’il s’agit de s’attaquer sur un trimaran volant à une transat longue de 7500 milles (13 890 km), pendant laquelle, les deux skippers vont souvent être appelés à se relayer sur le pont. « Pour naviguer en double sur ces bateaux, il faut savoir tout faire, parce qu’on se retrouve souvent seul quand l’autre est en train de se reposer, poursuit Thomas Rouxel. Notre atout majeur avec Thomas, c’est que nous avons la même manière de mener le bateau, les mêmes réglages. C’est très important, parce que quand je vais lui succéder à la barre, s’il me dit que le bateau est bien réglé, je sais que ça va dérouler. »
 
Et il faudra que ça déroule face à une forte concurrence de quatre Ultimes également menés par des marins aguerris sur des machines aux philosophies assez différentes, mais aux performances proches. Ce qui, aux yeux, de Thomas Coville, fait le sel de ce grand rendez-vous de la saison : « Je pense que la concurrence sera féroce, chacun a ses arguments à faire-valoir. Avec Thomas, nous pouvons nous appuyer sur notre progression constante. Nous allons de plus en plus vite et de plus en plus facilement, parce que nous utilisons le bateau de mieux en mieux. Cela nous permet d’arriver sur cette Transat Jacques Vabre avec sérénité et ambition. On n’a pas lancé ce projet pour prétendre à autre chose qu’à la victoire ! »

 

Source : A Bourgeois