Encore un matin, sous le soleil, un matin de départ à Royan où un public nombreux et enthousiaste est venu saluer, une dernière fois, les coureurs. Tous sont heureux de quitter les pontons pour s’élancer sur l’ultime étape de cette 53è édition de La Solitaire du Figaro, celle cruciale qui déterminera le vainqueur 2022.
Sur les pontons, les skippers ont le sourire malgré le programme chargé qui les attend pour boucler cette 53e Solitaire du Figaro : 640 milles et deux degolfages consécutifs. A terre, la foule était présente en nombre aux différents points de vue, pour admirer les 32 skippers s’élancer à l’assaut de cette dernière étape.
Midi pile, bon départ !
Moins d’une demi-heure après le top, les plus rapides arrivent à une première marque à la pointe de Suzac, ce cap rocheux aux abords de la célèbre plage de La Grande Conche de Royan. C’est au bizuth Romen Richard (Passion Santé / Trans-Forme) que revient l’honneur d’envoyer son spi en tête. Après un bord sous spi, la flotte qui semble réglée comme du papier à musique, rejoint 30 minutes plus tard la pointe du Chay, à la sortie à la sortie de l’embouchure de la Gironde. À 13 heures tapantes, Corentin Horeau (Mutuelle Bleue) enroule en premier cette bouée de spectacle. Il est suivi de l’Espagnol Pep Costa (Team Play To B-TERRAVIA) qui a cœur de bien débuter ce parcours l’emmenant saluer les côtes ibériques. Derrière, Guillaume Pirouelle (Région Normandie) et Tom Laperche (Région Bretagne-CMB Performance), les deux premiers au classement général, doublent à tour de rôle et en une poignée de secondes cette bouée de dégagement. Une belle manière de rappeler que beaucoup de choses vont se jouer entre ces deux leaders au classement général, qui promettent de se rendre coup pour coups tout au long de ce parcours complet et complexe à destination de Saint-Nazaire en Loire-Atlantique.Un premier tronçon de course complexe
Cet ultime volet consacre plus de temps au large, comparé aux deux premiers parcours qui longeaient davantage les côtes, elle reste cependant assez classique. Il s’agit ici de proposer une route libre, dénuée d’obstacle. Seulement voilà, comme toujours, la météo va venir perturber le programme et dicter sa loi : après un départ dans des vents légers, une descente au portant pour sortir de l’estuaire de la Gironde, les 32 marins vont devoir gérer une première zone de transition avant de pouvoir faire une descente au portant dans un petit flux de nord jusqu’à la marque Attente Arcachon qu’ils devraient atteindre en soirée.“Le tronçon entre Arcachon et les Îles Farallones est assez complexe, détaille Yann Chateau, directeur de course, avec beaucoup de petits systèmes météo, souvent assez mal modélisés, donc des choix de route à faire pour les marins, en fonction de ce qu’ils pourront observer en mer. Il va falloir faire preuve d’adaptabilité.”
Bien-sûr tout le monde garde en tête l’enjeu crucial de cette étape ; pourtant personne ce matin, ne s’essayait à faire des pronostics, on sait la course au large trop aléatoire, le nombre d’impondérables trop importants. Tous le savent, jusqu’au passage de la ligne d’arrivée du grand final à Saint Nazaire, en Loire-Atlantique, tout peut encore se passer.
Le département de Loire-Atlantique, partenaire majeur de la course, se prépare d’ores et déjà à accueillir l’ensemble des marins dès jeudi, à l’issue de cette troisième et qui se verra célébrer le grand vainqueur de cette 53e édition ! Mais d’ici là, la flotte est attendue à la bouée à l’entrée du bassin d’Arcachon où sera jugé le Sprint Intermédiaire de ce troisième parcours. Rappelons que les trois premiers skippers peuvent gagner quelques précieuses minutes qui peuvent valoir très cher à l’arrivée finale d’une impitoyable course au temps. Sur La Solitaire du Figaro, à la fin, c’est toujours le plus rapide qui gagne…
Ordre de passage à la bouée spectacle - Pointe du Chay :
1. Corentin Horeau (Mutuelle Bleue)2. Pep Costa (Team Play To B - Terravia)
3. Guillaume Pirouelle (Région Normandie)
Source : C Concetti