Francis Joyon, Charles Caudrelier, Philippe Poupon, 138 marins au départ de la Route du Rhum, "Le plateau est beau !"


C’est le temps des sourires, des retrouvailles et des rêves plein la tête. Ce mercredi, à Paris, le théâtre Mogador a rassemblé tous les skippers qui participeront à La Route du Rhum - Destination Guadeloupe, des plus titrés aux plus intrépides, des plus expérimentés aux plus aventureux. Par leur présence, leur motivation et leur enthousiasme, ils démontrent plus que jamais l’attractivité et la vitalité de cette course au large mythique et pour cause : ils seront 138 sur la ligne de départ, un record de participations en 44 ans d’existence. Ce 21 septembre, les marins des six classes se sont réunis pour la traditionnelle photo, qui marque le début des festivités, à 46 jours du grand départ.

 

Crédit : Y Zedda

Un concentré d’émotions

Cette 12e édition, dont le départ sera donné le 6 novembre avec l’ouverture de la ligne devant Saint-Malo au cœur de la Région Bretagne, promet un concentré d’émotions pour le grand public et les passionnés. Elle réunit les skippers les plus performants et les équipes les plus prestigieuses qui, depuis quatre ans s’activent afin d’optimiser leurs bateaux sur tous les aspects pour leur faire gagner en performance. La force de cette transatlantique, c’est également de faire se côtoyer une multitude de profils de marins. Aux côtés des plus renommés, de nombreux amateurs s’élancent pour le rêve d’une vie. Eux n’ont pas compté leurs heures pour concilier le quotidien avec la préparation de leurs bateaux, un contre-la-montre de chaque instant pour s’aguerrir aux aléas du large.

 

Un plateau toujours plus international

Sur la ligne de départ, il y aura 8 engagés chez les Ultims et autant en Ocean Fifty. 37 IMOCA seront de la partie, 55 Class40 ainsi que 16 dans la catégorie Rhum Multi et 14 en Rhum Mono. Parmi les concurrents, 5% sont des femmes (7 engagées), présentes en IMOCA, en Class40 et en Rhum Mono. Le plateau est aussi l’illustration de l’internationalisation de la course au large. En effet, 14 nationalités seront représentées, dont un skipper japonais et un skipper chinois. Au total, 20% des participants sont étrangers. Par ailleurs, la moitié des skippers français sont résidents ou originaires de Bretagne d’où sera donc donné le départ. On compte également 6% de Guadeloupéens parmi les concurrents.

 

Des nouveautés pour vivre le départ 

Comme tous les quatre ans, Saint-Malo s’apprête à vivre au rythme de ce grand évènement pendant les 13 jours de village qui précèdent le départ. Tout est réuni afin que l’expérience soit la plus inoubliable pour les centaines de milliers de spectateurs attendus. Ainsi, dans un village grand public gratuit et ouvert à tous, plus long d’un jour (13 au lieu de 12) d’une superficie de 70 000m2 (soit 15% de superficie en plus par rapport à la dernière édition), avec la flotte regroupée le long des quais emblématiques de la course, aux pieds d’Intra-Muros et du Palais du Grand Large.
Pour la première fois, les Ultims seront amarrés aux côtés des autres participants au cœur de la cité dans les bassins Vauban et Duguay-Trouin. Les visiteurs pourront les admirer depuis les quais ou du haut de la Grande Roue CIC - Le Télégramme installée pour l’occasion à l’entrée du village.

 

Parmi les innovations de cette année, les concurrents paraderont à proximité des côtes malouines et dans les écluses au moment de rentrer dans les bassins afin de faire découvrir leurs bateaux aux passionnés et aux curieux. Ces derniers pourront admirer les Ultims et les Ocean Fifty le mardi 25 octobre, les IMOCA le mercredi 26, les Class40 le vendredi 28 et les Rhum Multi et Mono le samedi 29. À l’arrivée en Guadeloupe également, les festivités s’annoncent grandioses autour du village du Mémorial ACTe, lieu de culture et de mémoire, où se rejoindront marins, médias et grand public du 11 novembre au 4 décembre. Mais aussi dans les villages de la Marina du Bas-du-Fort du 11 au 27 novembre et à Basse-Terre du 10 au 13 novembre. Enfin, les concurrents paraderont, après leur arrivée, dans les eaux paradisiaques des îles de Guadeloupe.

 

Des grands partenaires pleinement mobilisés

Si les 138 marins engagés sur cette 12e Route du Rhum - Destination Guadeloupe vont constituer un tableau d’exception, ils peuvent compter sur la mobilisation sans faille des partenaires pour donner corps à leurs rêves et leurs ambitions transatlantiques. La Région Guadeloupe, Partenaire Majeur Exclusif, sera présente à Saint-Malo, invitant les visiteurs au voyage, et offrira aux concurrents le sublime cadre de ses îles pour arrivée. La Ville de Saint-Malo et ses équipes accueilleront les skippers, leurs teams, les médias et le grand public pour 13 jours de fête et de communion autour de cette magie du Rhum. Propriétaire du port de départ, la Région Bretagne et les Bretons seront les plus fervents supporters de cette flotte record et historique de femmes et d’hommes qui prendront le large, poussés par le dynamisme de tout un territoire. Enfin, pour sa première « participation » à La Route du Rhum - Destination Guadeloupe, le CIC, banque des territoires au service de l’économie locale, s’associera à ce formidable défi océanique sur la base d’un socle de valeurs communes fortes fait d’esprit d’entreprise, de dépassement de soi et d’engagement sociétal.

 

Plus que jamais, La Route du Rhum - Destination Guadeloupe s’annonce comme le rendez-vous incontournable de l’année, un feuilleton que les marins ont plus que jamais hâte de débuter.
Rendez-vous est pris dès le 25 octobre à Saint-Malo et à partir du 11 novembre en Guadeloupe.

 

Francis Joyon (IDEC), vainqueur de La Route du Rhum – Destination Guadeloupe 2018 en Ultim, remet son titre en jeu

« C’est un souvenir incroyable ! Pas du fait que j’ai gagné, mais surtout de la lutte mano a mano avec François Gabart. On part début novembre, c’est l’inconnue météo. C’est une course qui est très forte à ce niveau-là. C’est quand même 15 tonnes de bateau qui s’élèvent au-dessus de l’eau et malgré l’état de la mer, ça rend les choses fascinantes ! »

 

Paul Meilhat (Biotherm), vainqueur de La Route du Rhum – Destination Guadeloupe 2018 en Imoca, remet son titre en jeu

« Il y a 4 ans, quand j’ai gagné La Route du Rhum – Destination Guadeloupe, il y avait beaucoup de joie et de bonheur. Ce sont 4 ans de souvenirs qui remontent : la famille, les amis, les proches… Ce sont des moments extraordinaires.
L’intensité est très forte, c’est un sprint qui dure 10 jours. Ceux qui partent mal n’ont pas la chance de revenir derrière. Il faut trouver le petit curseur, ne pas casser au début et maintenir un rythme très élevé. Depuis le dernier Vendée Globe, la flotte Imoca est exceptionnelle et les meilleurs marins du monde vont se confronter ! »

 

Armel Tripon (Les P'tits Doudous), vainqueur de La Route du Rhum – Destination Guadeloupe 2018 en Ocean Fifty, remet son titre en jeu

« Le Rhum c’est un peu une drogue, c’est une course qui me galvanise : une victoire c’est une sorte de consécration. Elle est inscrite dans l’imaginaire de tous les navigateurs. Cette course est d’une rare intensité. Cette année, le niveau monte, il y a de plus en plus de concurrents, des marins très motivés, acharnés… Le plateau est beau ! »

 

Yoann Richomme (Paprec – Arkea), vainqueur de La Route du Rhum – Destination Guadeloupe 2018 en Class40, remet son titre en jeu

« J’ai gagné l’édition 2018 et ça fait partie des grosses pierres qui ont construit ma carrière. La Route du Rhum, c’était un rêve, la course que l’on suit quand on est gamin. Il y a un historique de dingue ! C’est l’engagement du début qui est hyper fort, hyper intense. Il faut vraiment se donner à fond les 5, 6 premiers jours. La Class40, c’est la plus grosse des catégories, près de la moitié de la flotte avec des bateaux assez sensationnels. Ça nous promet un beau match ! »

 

Philippe Poupon (Flo), Vainqueur de La Route du Rhum 1986, inscrit en Rhum Multi

« Il est évident que quand on gagne La Route du Rhum ça marque ! C’est une course qui a lieu tous les 4 ans donc il faut réussir à mettre son nom sur la liste des vainqueurs. Ce n’est pas facile ! Un homme ou une femme qui part seul sur un bateau ça émeut, ça fait rêver. On sait que c’est une course qui est dure, qui peut être très dure. On est seul sur des engins incroyables, ça impressionne. La course s’est fait sa légende, la première en 1978, un petit trimaran qui double un grand monocoque, de quelques secondes, c’est magique. »

 

Source : OC Sport