Saint-Tropez signe la renaissance des Américains sur le SailGP qui se hissent tout en haut du podium devant les Néo-zélandais et les Britanniques. C’est la première fois que les Américains remportent un Sail Grand Prix depuis leur arrivée sur SailGP en 2018. Le clan tricolore, quant à lui, loupe de peu la finale à l’issue d’une journée fortement perturbée par l’absence de vent. « Ça va être une autre ambiance », prévenait ce matin Manon Audinet au moment d’entrer en briefing de l’équipe française. « Le mot essentiel aujourd’hui, conclut Quentin Delapierre, c’est la fluidité. Il faut que le bateau navigue comme une plume ».
Manque d’air
C’est en effet un tout autre exercice auquel ont dû s'astreindre les neuf équipages de SailGP pour ce ‘super sunday’ dans le golfe de Saint-Tropez, largement suivi à terre et en mer par une foule de spectateurs et de fans. Dans un vent bien inférieur à 7 nœuds, les grandes ailes de 29m et les grands appendices ont refait leur apparition sans que les F50 ne parviennent à maintenir le vol bien longtemps. Cette dernière journée de régates sur la Côte d’Azur a été fortement perturbée par le manque d’air : une seule et unique manche de qualification a pu être validée (sur un parcours réduit) avant le lancement de la finale.Dans cette unique régate, les grands catamarans, en équilibre sur une coque, ont eu du mal à se mouvoir. Les risées éparses ont distribué bons et mauvais points et il fallait garder son sang froid, à chaque sortie de manœuvre, pour ne pas s’arrêter complètement. Les Américains parviennent à maîtriser ce jeu de funambule tandis que les Kiwis sauvent les meubles après un mauvais départ. Les grands gagnants de cette course abracadabrantesque sont les Britanniques, 3e, qui parviennent in extremis à se qualifier en finale, au détriment des Australiens et des Français.
French Flair
La finale 100% anglo-saxonne se disputera elle aussi sur le fil du rasoir, dans un vent quasi nul. En tête dès la première marque, Spithill et son groupe concluent en beauté leur semaine tropézienne.La Française Amélie Riou y est-elle pour quelque chose ? La stratégiste était radieuse, en tout cas, sur le podium de la remise des prix et James Spithill n’a pas manqué de la complimenter. Il y a peut-être un peu de French Flair dans cette équipe américaine coachée par Philippe Presti et gérée par une bayonnaise !
Côté Français, en tout cas, malgré la petite déception d’avoir raté de peu la finale, le bilan est positif. Ce week-end, le groupe a vécu des moments forts et l’on sent, au sein de l’équipe, une dynamique positive. Les tricolores gagnent d’ailleurs une place au classement général de la saison (5e) après 5 Sail Grands Prix.
Les Anglais, de leur côté, renouent avec le podium provisoire (ils font un bond de deux places), derrière l’Australie et la Nouvelle Zélande qui commencent à creuser l’écart.
L’armada se retrouve dans deux semaines à peine à Cadix, pour le Spain Sail Grand Prix (24-25 septembre) qui marquera la mi-saison et la fin de la tournée européenne des F50.
CLASSEMENT
1- ÉTATS-UNIS / Jimmy Spithill 10 pts
2- NOUVELLE - ZÉLANDE / Peter Burling 9 pts
3- GRANDE-BRETAGNE / Ben Ainslie 8 pts
4- FRANCE / Quentin Delapierre 7 pts
5- AUSTRALIE / Tom Slingsby 6 pts
6- DANEMARK / Nicolai Sehested 5 pts
7- ESPAGNE / Jordi Xammar 13 pts
8- SUISSE / Nathan Outteridge 15 pts
9- CANADA / Phil Robertson 12 pts
CLASSEMENT SAILGP SAISON 3 APRÈS 5 ACTES
1- AUSTRALIE / Tom Slingsby 42 pts
2- NOUVELLE - ZÉLANDE / Peter Burling 41 pts
3- GRANDE-BRETAGNE / Ben Ainslie 34 pts
4- DANEMARK / Nicolai Sehested 33 pts
5- FRANCE / Quentin Delapierre 31 pts
6- CANADA / Phil Robertson 29 pts
7- ÉTATS-UNIS / Jimmy Spithill 25 pts
8- ESPAGNE / Jordi Xammar 15 pts
9- SUISSE / Nathan Outteridge 12 pts
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Source : V Bouchet