Un finish sous haute tension pour Holcim-PRB et ses adversaires sur The Ocean Race, Kevin Escoffier : "La différence peut se faire sur la ligne d’arrivée !"

 

La flotte de The Ocean Race évolue en rang (très) serré à moins de 600 milles de la ligne d’arrivée et devrait nous offrir un final d’anthologie à Cape Town. Une dorsale anticyclonique, ingrédient ultime de cette deuxième étape, rend le suspense insoutenable !

 

Crédit : PolaRYSE

Team Malizia emmène toujours le groupe des trois leaders (avec Holcim-PRB et 11h Hour Racing Team). L’équipage allemand a accepté de lâcher quelques temps hier la tête de flotte pour repiquer vers le sud avant d’empanner de nouveau pour se repositionner sur la route de Cape Town. Un choix tactique risqué qui a mené Will Harris à croiser d’abord trois milles dans le tableau arrière d’Holcim-PRB. Cela a donné l’occasion à Yann Eliès, équipier sur Team Malizia, d’échanger par VHF avec l’équipage d’Holcim-PRB. Mais vers 3h (heure française), le bateau noir a repris la tête de la flotte, glissant sous le vent de ses deux concurrents les plus proches, Holcim-PRB et 11th Hour Racing Team.
 
Ce matin, son avance est infime et les bateaux naviguent à vue… Seul 1 mille gagné sur Kevin Escoffier et son équipage, 1,5 milles sur l’équipe de Charlie Enright au classement de 10h HF. Plus loin derrière, à 68,8 milles, Biotherm compte sur la dorsale anticyclonique pour fondre sur le groupe de tête… Les IMOCA leaders subissent déjà les effets de cette bande de haute pression qui s’étend du nord ouest vers le sud et qui va agir comme un spectaculaire coup de frein à main sur la flotte ! 2 nœuds, 4 nœuds, 1,5 nœuds… Les prévisions de vent pour traverser cette zone donnent froid dans le dos. Les heures vont s’étirer alors que les équipes n’ont qu’une envie : arriver enfin !
 
Cette dorsale anticyclonique pourrait bien une nouvelle fois rebattre les cartes. Selon Kevin Escoffier, la victoire sur cette deuxième étape devrait se jouer sur la ligne d’arrivée, au pied de Table Mountain ! « Nous sommes bloqués entre une dorsale et une dépression qui arrive par derrière. Nous allons tous repartir à égalité en direction de Cape Town. Les routages donnent l’arrivée de tous les bateaux en 10 minutes ! Nous avons bien navigué jusqu’ici. Nous sommes bien revenus. On ne va pas se plaindre ! Le plus important, c’est de travailler sur la vitesse. Il faut continuer de faire le rythme des quarts. Nous avons fait encore pas mal de manœuvres cette nuit. Il faudra être capable d’être en forme jusqu’à la fin pour bien régler le bateau. La différence peut se faire sur la ligne d’arrivée ! ».
 
A bord d’Holcim-PRB, l’équipage essaye donc de tirer le meilleur des conditions de vent faiblissant tout en jouant le placement par rapport aux adversaires. Sur les quatre dernières heures, le monocoque suisse était le deuxième plus rapide après 11th Hour Racing Team. Avant d’humer enfin les odeurs douces de la terre sud-africaine, il est certain que Kevin Escoffier, Sam Goodchild, Tom Laperche, Susann Beucke et Georgia Schofield (OBR) auront tout donné pour espérer célébrer cette arrivée sur la plus haute marche du podium. Le dénouement est toujours prévu pour dimanche matin.

 

Source : Effet Mer