"Afficher une certaine sérénité" Benjamin Dutreux et l'équipe Guyot seront de retour en course avec la Leg4 de The Ocean Race

 

Alors que la plus longue étape de The Ocean Race remportée par Team Malizia de Boris Herrmann est désormais bouclée par l’ensemble des équipages, l’IMOCA GUYOT environnement – Team Europe de Benjamin Dutreux et Robert Stanjek est, lui aussi, amarré dans le port d’Itajaí. Arrivé sur place le 31 mars dernier au terme de quatorze jours de convoyage, ce dernier qui, pour mémoire, avait été contraint à l’abandon dans ce troisième acte début mars à la suite d’un problème structurel, a bouclé les 3 500 milles entre l’Afrique du Sud et le Brésil sans encombre, validant ainsi les travaux de réparation réalisés à la suite de son avarie. De quoi lui permettre d’afficher une vraie sérénité avant d’aborder la suite, à savoir une course in-port le 21 avril puis le départ de la quatrième manche à destination de Newport (Etats-Unis), deux jours plus tard.

Crédit : G LeBec



Après avoir réalisé le formidable défi de remettre en état leur 60 pieds IMOCA en seulement dix jours à la suite d’une rupture de sandwich de la coque dans l’océan Indien, Benjamin Dutreux, Robert Stanjek et leur équipe sont désormais de nouveau fin prêts pour aborder la suite de The Ocean Race, le convoyage de 3 500 milles entre Cape Town et Itajaí effectué par Sébastien Simon, Phillip Kasüske, Charles Drapeau, Jimmy Le Baut et Clovis Gautier, lui ayant permis de valider entièrement les réparations réalisées. « Le bateau est arrivé en très bon état après cette traversée de l’Atlantique. La décision a ainsi été prise de ne pas le sortir de l’eau ni de le démâter pour effectuer son entretien courant », commente le skipper français de GUYOT environnement – Team Europe dont l’équipe technique a procédé, dès dimanche dernier, au démontage des foils puis des safrans. « L’objectif est de retravailler l’état de surface des appendices qui n’est naturellement plus parfait après une longue utilisation. C’est une chose que nous n’avions pas eu le temps de faire après la Route du Rhum - Destination Guadeloupe dans la mesure où l’on courait déjà un peu après le temps pour traiter les dossiers importants. Aujourd’hui, comme le bateau est déjà presque prêt à repartir, nous pouvons nous concentrer sur ce type de petits sujets qui sont en fait des détails sans l’être en termes de performance », détaille Benjamin Dutreux, constamment soucieux de faire progresser sa machine mais aussi le fonctionnement général de ses équipes, que ce soit sur le plan de la technique, de la logistique ou de la communication.

L’envie de transformer l’essai

« Dans ce type de projet, on se pose constamment des questions. On essaie perpétuellement d’avancer puis d’évoluer pour gagner en efficacité à tous les niveaux », poursuit le Sablais qui n’aime rien de moins que de se reposer sur ses acquis. « On continue de faire un gros travail sur l’organisation de l’équipe. En ce sens, forts du temps dont nous disposons en ce moment, nous nous sommes tous mis autour d’une table pour discuter. Chacun a alors listé ses tâches et défini ses dossiers. Voilà aujourd’hui trois mois que cette aventure du tour du monde a démarré. Cette Ocean Race est une sacrée grosse expérience pour l’ensemble des membres de l’équipe. Tout le monde a envie de s’impliquer au maximum, d’aller plus loin et c’est extrêmement positif pour la suite. La suite de la course mais aussi la suite du projet d’une manière générale », souligne le skipper de GUYOT environnement – Team Europe qui aime s’inspirer du modèle de fonctionnement des agences de GUYOT environnement qu’il a visitées lors de son récent retour en France, et qui, selon ses propres aveux, a maintenant envie de transformer l’essai sur l’eau. « On s’est mis dans le rouge avant les autres qui le sont aujourd’hui, après une troisième étape aussi exigeante qu’éprouvante. Cela nous permet d’afficher une certaine sérénité avant la reprise des hostilités dans deux grosses semaines », termine Benjamin Dutreux qui s’alignera au départ de la course in-port d’Itajaí le 21 avril prochain avant de s’élancer en direction de Newport le 23 avril, avec un total de 5 500 milles à parcourir.

Source : F Quiviger