Une si belle entame, le premier jour de la 57ème Snim s’est déroulé dans des conditions de vent et de mer excellentes

 

La première journée de la 57ème Snim s’est déroulée dans des conditions de vent et de mer excellentes, avec un courant d’ouest entre 15 et 20 nœuds, et un clapot parfaitement maniable en rade nord comme en rade sud. Une amorce très appréciée pour les 700 équipiers engagés dans la 57ème édition de la Semaine Nautique Internationale de la Méditerranée sur le plan d’eau des futurs Jeux Olympiques, qui ne se sont pas fait prier pour enchainer les manches.


Crédit : P Jeannoutot 

Optimiser les courses

A 9 heures on attendait la grande course : puisque les conditions étaient bonnes, on sauterait sur l’occasion. Mais au briefing de 10h30, la bibliothèque André Mauric fume encore de l’esprit des Comités quand Corinne Aubert, présidente du Rond Nord, annonce : « Nous avons choisi d’inventer une nouvelle formule pour optimiser les conditions d’aujourd’hui. » La grande course, c’est beau, mais pour les régatiers, la Société Nautique de Marseille est prête à renoncer à la facilité avec un objectif avoué : afficher au moins deux manches au compteur pour toutes les flottes. « Nous sommes des passeurs » résume le président, Henri Escojido « La Nautique nous confie 136 ans d’histoire magnifique. La Snim fête cette année sa 57ème édition. A nous de transmettre un flambeau à la hauteur. » A la hauteur ? A 136 ans La Nautique se réinvente chaque jour sur la Snim. Comment la progression pourrait-elle être plus belle ?

On envoie dans la brise

Le vent, comme l’esprit, souffle où bon lui semble. Nul courant de nord-ouest type mistral, comme envisagé ces derniers jours, mais, sous l’effet d’un important axe anticyclonique établi de la mer Caspienne à la Scandinavie, une jolie brise soufflant entre 15 et 20 nœuds du sud-ouest. Qu’à cela ne tienne, les Comités ont ouvert le bal par un premier aller-retour dans le lit du vent de type « banane » pour tout le monde, avant d’envoyer les solo et duo sur un côtier de 12 nautiques à 17h30, alors que les IRC 0,1,2 et 3 déroulaient un deuxième parcours construit.
A l’issue de la première manche du jour, en rade nord Gilles Caminade sur Chenapan IV, Gilles Rivas sur Sloughi et Alain Rouseau sur Desiree Team Flanders avaient une première médaille autour du cou respectivement en IRC 01, IRC 2 et IRC 3.
Chez les solitaires, la manche 1 va à Eric Merlier sur Telemaque 3, et à Pierre Perdoux et Pierre Grosgogeat sur Ilogan en duo.
Du côté de la rade sud, la première banane revient à Jean-Luc Hamon sur Raging Bee en IRC 4, Franck Bourriot sur Kertios 3 en IRC Vintage, Patrick Torfou sur Jimi Cricket en J70 et François Sallerin sur Massilia Voile en Grand Surprise.

Les J 70 visent le mondial

Pas mal de pression au vu de enjeux parmi la flotte des J70 pour qui la Snim compte pour la Coupe de France des J 70, qui sert également d’épreuve qualificative pour le Championnat d’Europe (Punta Ala - Italie et le Championnat du Monde (Palma - Espagne) 2024 « C’est une classe qui a un gros succès international. » explique Philippe Bonavita, président de la classe « La Snim a une place à part pour nous. C’est the-place-to-be en Méditerranée, et c’est une évidence que les J70 soient présents sur cette régate, pour le coté festif comme pour la qualité du plan d’eau, du vent et des régates. C’est un très bel événement. »

IRC Vintage : retour vers le passé

Les Championnats IRC 2023 Equipages voient l’apparition de la Classe IRC Vintage qui a pour but d’encourager les courses et régates sous la jauge IRC pour les voiliers représentatifs de la flotte IOR et l’organisation de compétitions conviviales. Cette classe est ouverte aux bateaux dont un premier exemplaire a été construit entre 1966 et 1994 et dont la carène est inspirée de l’architecture IOR en vigueur durant cette époque. (source pôle course du YCF)

Source : M Turcat