GUYOT environnement a démâté cette nuit sur The Ocean Race, "le mât s’est brisé en plusieurs parties" explique Benjamin Dutreux

 

Ce mardi matin vers 5h00, GUYOT environnement - Team Europe a démâté dans l'Atlantique nord sur la Leg4 de The Ocean Race, à plus de 600 milles à l'est de Newport, Rhode Island. L’équipage va bien et est en sécurité à bord de l'IMOCA. Le skipper Benjamin Dutreux et son équipage naviguaient dans des conditions difficiles, avec des vents violents dépassant les 30 nœuds. Images


Crédit : G Lebec

"Ca a fait un gros bruit"

« Cela faisait déjà cinq-six heures que le vent oscillait entre 35 et 45 nœuds. On était dans un mode « safe », hyper conservateur », relate Benjamin Dutreux qui progressait alors sans voile d’avant et avec trois ris dans la grand-voile. « On essayait de trouver l’angle le moins éprouvant pour la machine mais ça tapait fort malgré tout dans les vagues. Les conditions n’étaient toutefois pas si violentes. Pour preuve : on arrivait à se reposer », détaille le Sablais qui était à la bannette au moment de l’avarie afin de recharger un peu les batteries avant de déclencher un virement de bord dans le front. 

« A un moment, le bateau a tapé dans une vague plus forte que les autres et le mât s’est brisé en plusieurs parties. Ça a fait un gros bruit. On est sortis à l’extérieur. Tout était dans l’eau », détaille le skipper dont le premier réflexe, après s’être assuré de la bonne santé de ses membres d’équipage, a naturellement été de sécuriser le bateau. « Rapidement, il a fallu agir. Voir ce qu’on pouvait garder et en même temps ce qu’on devait couper parce que le mât était en train de commencer à perforer la coque et de traîner dans le foil. Très vite, on aurait pu se retrouver dans une situation très délicate. On a récupéré les outriggers, la bôme, le radar et quelques petits éléments comme ça. Malheureusement, on a perdu les voiles, le mât et les câbles », déplore le marin. 

La suite ? « La situation n’est pas simple. On aimerait bien aller jusqu’à Newport au moteur mais actuellement les conditions sont très mauvaises. Au près, sous gréement de fortune, il apparaît en effet difficile de rallier l’état de Rhode Island », explique le marin qui étudie, avec son équipe à terre, les différentes options qui se présentent à eux. Dans l’immédiat, deux solutions semblent envisageables : rejoindre le port d’Halifax, au Canada, ou se faire assister d’un bateau remorqueur jusqu’aux Etats-Unis. « Pour l’instant, aucune décision n’a été prise. On va définir ça aujourd’hui », termine Benjamin Dutreux.

Source : F Quiviger