Charles Caudrelier, impérial sur l'Arkéa Ultim Challenge, pourrait « attendre que la dépression » passe et retarder son arrivée à Brest

 

Charles Caudrelier est attendu vendredi prochain sur la ligne d’arrivée à Brest de l'Arkéa Ultim Challenge. Mais le skipper du Maxi Edmond de Rothschild veut rester prudent : « j’ai qu’une peur, c’est que ça s’arrête, confiait-il. Il s’inquiète de « la fatigue et de l’usure des matériaux ». « Mon bateau n’est pas parfait, j’ai eu des soucis que je vous montrerai bientôt, précise-t-il. Je vole mais moins bien, les appendices sont abîmés, l’aérodynamisme n’est pas parfait… ».


Crédit : Y Riou - Gitana SA


« La prudence dont fait preuve Charles est tout à fait normale et ne m’étonne pas du tout, décrypte Guillaume Rottee. On sait qu’en une fraction de secondes, tout peut basculer ou s’arrêter. La course ne sera gagnée que lorsqu'il aura franchi la ligne. Le risque de casse matériel est accru dans la mesure où les bateaux sont tous très fatigués. Il ne faut pas oublier que le Maxi Edmond de Rothschild n’a jamais navigué sur une période aussi longue ! On parle ici de plus de 40 jours non stop ! »

Il faudra être vigilant, d’autant plus qu’il va devoir faire face à « une météo compliquée avant l’arrivée » avec des vents forts de Nord-Ouest. Le skipper du Maxi Edmond de Rothschild évoque « un golfe de Gascogne avec 8 mètres de mer et 40 nœuds de vent. Moi, je n’y vais pas avec mon bateau ». Le marin pourrait « attendre que la dépression » passe devant lui, comme il l’avait fait avant le cap Horn.

« L’anticyclone des Açores lui barre la route et dans son Nord, il y a des trains dépressionnaires, décrypte Guillaume. Soit il traverse l’anticyclone au plus court mais il n’aura pas de vent, soit il le contourne par l’Ouest ce qui va le rapprocher des systèmes dépressionnaires particulièrement virulents à cette période de l'année ». Afin de ménager sa monture et prendre le moindre risque, Charles pourrait donc décider de ralentir mardi ou mercredi prochain.

Source : Rivacom