Un sans faute pour Charles Caudrelier, le Maxi Edmond de Rothschild au Horn ce mardi soir, "On a réussi !" - Images

 

Il est de retour en Atlantique après plus de dix-huit jours passés dans les mers du Sud ! Ce mardi 6 février sera une date importante dans la course autour du monde de Charles Caudrelier. Le skipper du Maxi Edmond de Rothschild a franchi la longitude du cap Horn, à 18h08’40’’, après 30 jours 4 heures 38 minutes et 40 secondes de course. Quatrième Horn de sa carrière, il s’agit du premier en solitaire. C’est également la première fois de l’histoire qu’un maxi-trimaran volant double ce mythique passage. 

Crédit : Ch Caudrelier - Gitana SA

Crédit : Y Riou - Gitana SA



Charles Caudrelier : "Je peux gagner cette course"


« Pour moi, ce cap représente beaucoup beaucoup de choses. C’est mon quatrième mais celui-là il est historique ! Historique pour moi ; mon premier en solitaire. Historique pour ce bateau, pour le Gitana Team mais aussi pour la voile car c’est le premier maxi-trimaran volant à passer le cap Horn. On a réussi ! En 2017, le Gitana Team mettait à l’eau ce bateau révolutionnaire, imaginé trois ans avant avec les équipes de Guillaume Verdier. Sept ans après, la vision de cette équipe, de ses armateurs – Ariane et Benjamin de Rothschild – se traduit par un passage du cap Horn en tête et c’est mérité. Ça restera dans la légende et c’est magique. Pour moi, c’est forcément magique aussi. En solitaire, quelle émotion de passer le cap Horn. J’en ai rêvé depuis que je suis gamin et je ne l’avais jamais fait. On m’a donné une opportunité, je ne l’ai pas ratée et j’en suis fier pour moi et pour toute l’équipe. 

C’est un point de passage, la course est encore longue mais même si je ne la gagnais pas, j’aurais passé le cap Horn en tête et ça c’est important. C’est gravé dans ma mémoire. C’est une étape importante mais il reste du travail. Mon bateau est en bon état, il n’est pas parfait mais j’ai un bateau qui peut s’exprimer quasiment à 100 % de son potentiel. Mon objectif c’est maintenant de gérer l’avance que nous avons et de finir. Je peux gagner cette course. Je le sais et les autres aussi.

La suite n’est pas simple. J’ai encore 4-5 jours un peu compliqués mais dès que j’aurai attrapé l’alizé au large de Rio cela ira car à partir de là on connaît la route et c’est tout droit au moins jusqu’aux Açores. Après, ce que va nous réserver la fin je ne le sais pas. L’objectif est d’arriver à amener ce bateau le plus vite possible dans l’alizé car il y a encore du vent fort, des transitions. Mais l’avance est énorme et je vais essayer de la gérer. »

Source : Gitana SA