Sam Davies sur le podium de The Transat, au bout d’une course exceptionnelle, "mener le bateau comme jamais"

 

La navigatrice d’Initiatives-Cœur a réalisé une course de haut vol lors de The Transat, entre Lorient et New York. A l’issue d’une bataille acharnée, elle termine 3e et signe son premier podium dans une transatlantique après 8 jours et 12 heures en mer. Un résultat qui permet à Sam Davies de faire le plein de confiance et de sérénité avant la prochaine échéance, New York-Vendée le 28 mai, puis le grand rendez-vous de la saison, le Vendée Globe en novembre prochain.

Crédit : V Olivaud


Un challenge réalisé avec son enthousiasme de toujours

Sam Davies est allée au bout d’une course exceptionnelle, faisant preuve d’une incroyable ténacité. The Transat CIC est un sprint en forme de trail, une bataille de chaque instant et de résistance.

Sam Davies a abordé ce challenge fidèle à elle-même, avec l’enthousiasme qui la caractérise. Le fait d’avoir déjà assuré sa qualification pour le Vendée Globe lui permettait d’aborder la course en étant libérée et désireuse, surtout, de donner le meilleur. La navigatrice l’a démontré dès le départ dans des conditions malléables, et s’est hissé aux avant-postes, dans le même tempo que les favoris.

Un bateau fiable et polyvalent

Malgré une météo particulièrement changeante, des nuits courtes et des manœuvres incessantes, Sam a tenu bon. Bien placée des côtes bretonnes jusqu’au Sud de l’Irlande, elle s’est ensuite positionnée légèrement plus Sud que les premiers lors de la ruée vers l’Ouest. Une option payante qui lui a permis, dès jeudi, de reprendre plusieurs places au classement. Son rush final s’est transformé en démonstration par sa constance, sa vitesse et sa capacité à ne rien lâcher.

Dans la journée de dimanche, elle passe ainsi devant Charlie Dalin et se hisse à la 3e place. Une position qu’elle va conserver jusqu’au bout, en s’attachant à réduire l’écart avec les deux marins qui l’ont précédé, Yoann Richomme (1er) et Boris Herrmann (2e). Un peu moins de six heures après le vainqueur, Sam franchit la ligne à son tour.

Ce podium est aussi une grande satisfaction pour toute l’équipe qui a mis ce bateau à l’eau il y a moins de deux ans et n’a cessé de le fiabiliser et de l’améliorer depuis. Les vitesses dans des conditions variées démontrent une polyvalence très intéressante et la justesse des choix effectués.

Ce podium prestigieux constitue le meilleur résultat de Sam dans une transatlantique, elle qui avait terminé 5e à deux reprises à la Rolex Fastnet Race (2021, 2023) et à la Transat Jacques Vabre (2021, 2023). Elle marque ainsi les esprits et démontre avec panache qu’elle fait partie des meilleurs skippers IMOCA du moment. Sa prestation XXL lui permet d’aborder l’avenir avec sérénité à moins de sept mois du rendez-vous incontournable de la saison, le Vendée Globe, qu’elle s’apprête à disputer pour la 4e fois.


« La première fois que je me suis sentie vraiment libre »

« Je suis tellement contente de ce résultat, d’autant que c’est le meilleur sur une course au large majeure pour moi ! J’ai réussi à mener le bateau comme jamais j’avais pu le faire auparavant. C’est la première fois que je me suis sentie vraiment libre. J’avais vraiment envie de tester le bateau avant le Vendée Globe. L’équipe a fait un super boulot, je n’ai quasiment pas ouvert la caisse à outils. J’ai passé une bonne partie du début de course aux côtés de Damien Seguin, puis de Paul Meilhat avant d’être assez proche de Boris Herrmann. C’est une course qui a été courte, ce qui oblige à pousser toujours très fort. Je n’aurais jamais pu continuer comme ça sur tout un tour du monde ! Nous avons beaucoup travaillé sur le confort et le bien-être à bord, ça fait une vraie différence et c’est un réel avantage de se sentir en sécurité sur le bateau ».

Source : OConnection