Qualifié pour le Vendée Globe, Charlie Dalin termine au pied du podium de The Transat pour son retour à la compétition - Explications

Après 8 jours 14 heures 44 minutes et 28 secondes, Charlie Dalin a franchi la ligne d’arrivée de The Transat CIC en quatrième position. Cette transat était la toute première pour l’Imoca MACIF Santé Prévoyance et un retour aux affaires pour le skipper qui n’avait pas couru en solitaire depuis la Route du Rhum-Destination Guadeloupe 2022. Le marin havrais, qui fêtera ses 40 ans le 10 mai à New York, ne cache pas son plaisir d’avoir parfaitement navigué, notamment sur la première partie de course, et validé les choix architecturaux et ergonomiques de son nouveau bateau.



Crédit : V Olivaud


« Je suis très heureux d’avoir fini cette Transat CIC avec l’objectif atteint de qualifier le bateau. C’était ça qui me prenait la tête depuis un certain temps, c’est une très bonne nouvelle, d’autant que c’était une première à pas mal de niveaux : la toute première transat de MACIF Santé Prévoyance et ma première transat en solitaire depuis la Route du Rhum 2022. J’étais content de prendre un bon départ à Lorient, tout de suite dans le bon paquet. Je suis très satisfait de ma première partie de course avec de bonnes options tactiques et stratégiques. » racontait Charlie Dalin, sitôt la ligne d’arrivée franchie ce mardi matin. Des 3 500 milles parcourus à la vitesse moyenne de 15,80 nœuds, le skipper de MACIF Santé Prévoyance ne retient que du positif malgré quelques pépins techniques qu’il est parvenu à maîtriser au prix de beaucoup d’énergie : « J’ai rencontré quelques ennuis mais rien de grave. J’ai fait un départ à l’abattée par 45 nœuds de vent, le bateau complètement couché. Je pensais avoir tout cassé, je voyais déjà mes lattes de grand-voile en 1 000 morceaux. Ce sont les chariots de hale-bas qui ont arraché leur butée, j’ai navigué 24h avec la grand-voile en cornet de frite. J’ai réussi à bricoler et refaire un chariot fonctionnel. J’ai également perdu un aérien, et celui de remplacement avait des qualités de pilotage moindre. Et puis, je prends un truc dans la quille. J’ai aussi constaté ce matin qu’il manquait une partie de mon safran. Bref, ce fut une embrouille par jour à partir du 1er mai ! » confie Charlie.

Des conditions de navigation exceptionnelles et très dures

Charlie Dalin, qui courait sa toute première Transat CIC, prenait le départ de Lorient en sachant pertinemment que la météo ne ferait pas de cadeaux aux 33 concurrents (7 abandons), les dépressions se succédant rapidement en Atlantique Nord. Dès le début de course, le Havrais prenait les commandes de la flotte au près/reaching, malgré les deux fronts successifs et la mer déchaînée : « Je suis très content de mon premier tronçon, même si je constate que je manque un peu d’entraînement sur la durée, j’ai perdu du temps et de l’énergie. Je me souviens qu’avec APIVIA sur la Route du Rhum 2022 après trois saisons de course, je me posais moins de questions… Les conditions météo ont été certes difficiles mais assez exceptionnelles avec du portant pendant plus de 5 jours, un bord de reaching de plus de 1200 milles. J’ai calculé, je n’ai fait que 8 virements de bord depuis le départ ! » souligne Charlie, heureux d’avoir pu tester son nouvel IMOCA sous toutes les coutures : « Au niveau des performances techniques, nous avons trouvé plein d’axes de progression. Je suis ultra satisfait, je n’ai pas beaucoup bricolé par rapport aux peu de milles qu’affiche le bateau… Le choix de ma studette est validé ! »

Charlie souligne également une navigation spéciale sur le tout dernier tronçon avec du grand froid et du brouillard dans le courant du Labrador au niveau de Terre-Neuve et rapidement des conditions chaudes et humides grâce au Gulf Stream. « Un Vendée Globe en 8 jours ! » ponctue t’il.

Une Transat CIC sous le signe des grandes premières pour Charlie Dalin qui posera les bottes pour la première fois à Big Apple. « Je n’osais l’imaginer en prenant le départ. C’est fou de se dire que l’on part de Lorient pour rejoindre New-York » sourit Charlie. Une découverte avant un nouveau départ le 29 mai au pied de la statue de la Liberté, pour la transat retour en solitaire New York – Vendée.

Source : MACIF