Gitana 18, le prochain Ultim signé Verdier, dévoile sa silhouette et se pare d’une œuvre des frères Quistrebert

 

Depuis dix-huit mois, un nouveau Maxi Edmond de Rothschild grandit à l’abri des regards, derrière les portes du hangar CDK Keroman à Lorient. En parallèle de la construction, un autre chantier occupe les esprits des membres du Gitana Team ; celui de la nouvelle identité graphique du maxi-trimaran. Au-delà d’une décoration et d’une mise en couleur du blason et des symboliques familiales, Ariane de Rothschild a souhaité poursuivre la démarche artistique initiée il y a près de 10 ans avec le Palais de Tokyo. Une nouvelle fois, à son invitation, des artistes ont pu s’exprimer sur les 2 000 m2 de surface développée, coques et voiles. Gitana 18 s’habillera ainsi d’une œuvre originale de Florian et Michael Quistrebert, mise en scène sur le Maxi Edmond de Rothschild par Jean-Baptiste Epron.

Crédit : J Champolion - PolaRYSE - Gitana SA


Les frères Quistrebert succèdent à Cleon Peterson

Gitana 17 était sublimé par les tracés guerriers de Cleon Peterson. Pour marquer une nouvelle étape, mais aussi une nouvelle réflexion sur la peinture contemporaine et propulser Gitana 18 dans une nouvelle dimension, le choix d’Ariane de Rothschild s’est porté sur un duo : Florian et Michael Quistrebert se sont imposés pour leur rapport cinétique à la matière.

Florian et Michael Quistrebert travaillent en duo depuis leur sortie de l’École des Beaux-Arts de Nantes en 2007, et sont souvent surnommées les « frères de l’ombre », titre d’une exposition à New York en 2010. Naviguant par séries (et par zigzags) comme un groupe de rock prépare ses albums et ses tournées, ces peintres alchimistes réactivent à leur manière un pan de la modernité du XXe siècle qu’ils synthétisent, pervertissent ou défigurent. Ces « anti-frères » Lumière ne cessent de malmener les codes des Beaux-Arts pour manipuler nos sens et ouvrir de nouvelles portes de perception.

Figures de la scène française, nominés au Prix Marcel Duchamp en 2014, Florian et Michael Quistrebert sont régulièrement exposés en France et à l’international, du centre Pompidou au Grand Palais en passant par le CCCOD de Tours, Dundee Contemporary Arts, Singer Laren Museum, Beijing’s Guardian Art Center, DIRIMART, Istanbul…

Une nouvelle identité, une ambition affirmée

Gitana 18 dévoile enfin sa silhouette et se pare d’une œuvre signée des frères Quistrebert. Près de 2 000 m2 de surface peinte sur les coques et les voiles : une fresque d’apparence minimaliste mais à la complexité́ hypnotisante, composée point à point comme un tatouage protecteur incrusté dans la peau du carbone.

Cinq visages, inspirés par Ariane de Rothschild et ses quatre filles – Noémie, Alice, Ève et Olivia – surgissent des flots, sculptés en clair- obscur. Une esthétique quasi-abstraite, aux dégradés vaporeux, pensée pour épouser les courbes du vent et des forces. Plus qu’une peinture : une mythologie cinétique. Le bleu et le jaune, couleurs emblématiques des Gitana depuis des décennies, fusionnent avec le noir du carbone et des matières brutes privilégiées pour des questions de poids, permettant de conjuguer la beauté et la performance. Une œuvre vivante, activée par les éléments. Une signature artistique pour un maxi-trimaran 100% pensé pour voler.

Ariane de Rothschild, CEO d’Edmond de Rothschild, armatrice des Gitana

« Depuis près de 150 ans, chaque bateau de la saga Gitana raconte une histoire singulière. Il y a longtemps que je souhaitais inviter un artiste contemporain à s’exprimer sur l’un de nos multicoques. Mon ambition allait au-delà d’un geste esthétique : je voulais provoquer une rencontre entre des mondes. Avec Gitana 17, ce projet a pris vie. Nous avons franchi un cap technologique et ouvert un nouveau champ artistique avec l’œuvre de Cleon Peterson. Lorsque j’ai décidé de relancer un grand trimaran, le Gitana 18, poursuivre la collaboration avec le Palais de Tokyo s’est imposé naturellement. Avec la complicité d’Hugo Vitrani, le choix des Frères Quistrebert a été une évidence. Leur langage pictural m’avait profondément marquée dès 2016, lors d’une installation qui explorait la vibration de la lumière dans la peinture puis quelques années plus tard au coeur du chai du château de Malengin, où ils signaient des œuvres sculpturales nommées Vortex, faisant écho aux amphores de la Cuvée Ève. Pour le Maxi Edmond de Rothschild, ils ont imaginé une vague en expansion, faite d’ondes et de visages. Une vague qui, comme un écho intime, révèle les traits de mes filles, à qui je dédie ce nouveau bateau. »

Source : T Combot Seta