Le départ approche à grands pas : dans 6 jours s’élanceront les sept équipages de The Ocean Race Europe. Seul équipage battant pavillon italien, Allagrande Mapei Racing, est mené par Ambrogio Beccaria qui débarque en IMOCA avec ambition après avoir brillé en Mini et en Class40. Autour de lui, des skippers expérimentés qui ont déjà fait leurs preuves (Thomas Ruyant, Morgan Lagravière et Abby Ehler) et des jeunes pleins de promesses (Manon Peyre et Hugo Feydit). Ambrogio présente son équipe et sait qu’il a tous les atouts pour être l’un des grands acteurs de cette course.
« Réaliser la meilleure performance possible »
Pour cette nouvelle aventure, Ambrogio peut compter sur le soutien renforcé de Mapei. L’entreprise italienne, basée à Milan où est né le skipper, est connue des amateurs de cyclisme pour avoir eu une équipe à son nom dans les années 1990 (1993-2002). Également propriétaire d’un club de football (Sassuolo), Mapei est l’un des partenaires d’Ambrogio depuis 2022. Un soutien qui s’est donc renforcé avec son arrivée en IMOCA et qui s’inscrit dans la continuité. « Ambrogio symbolise les valeurs et le sens de l’engagement de notre entreprise », confie Simone Giorgetta, membre du conseil d’administration.Toujours compétitif dans les classes précédentes, Ambrogio débarque en IMOCA avec une envie forte de batailler aux avant-postes. Il suffit de lui demander quelle est son ambition à The Ocean Race Europe pour s’en convaincre : « mon but, c’est de réaliser la meilleure performance possible, dit-il dans un français parfait. Je n’ai jamais entendu un sportif dire qu’il rêve de terminer deuxième ». Cette course en équipage avec escales et arrive à point nommé : « c’est idéal de participer à une grande course comme celle-là pour parfaire ma connaissance du bateau », assure Ambrogio.
Un collectif de haut vol
Le skipper italien bénéficie du soutien et de l’apport technique des équipes de TR Racing, l’écurie de Thomas Ruyant, qui exploitait précédemment ce foiler dessiné par Antoine Koch (ex-Vulnérable). C’est donc tout naturellement avec ceux qui ont participé au succès de ce bateau qu’Ambrogio s’est entouré. « Il était évident de proposer à Thomas, un des meilleurs navigants de l’histoire de l’IMOCA, d’être de la partie ». Au côté des deux hommes, qui seront associés lors de la Transat Café L’Or, il y aura Morgan Lagravière. « C’est le coéquipier historique de Thomas », sourit Ambrogio qui fait référence à leurs deux victoires consécutives à la Transat Jacques Vabre.La jeune Manon Peyre, 24 ans, complète l’équipage en apportant son incroyable talent de barreuse. La Marseillaise s’est aguerrie en voile olympique (elle a remporté le championnat du monde junior de 49erFX en 2023) et n’en finit plus de progresser en IMOCA. « Elle a un regard neuf et son énergie à bord est contagieuse » souligne Ambrogio. L’OBR, Pierre Bourras, qui accompagne Thomas Ruyant depuis plusieurs années, est également « très agréable et très facile à bord ».
Ce collectif de haut vol sera complété par deux skippers : la talentueuse et expérimenté britannique Abby Ehler lors de la 3e étape et le Français Hugo Feydit, responsable électronique chez TR Racing, pendant la 5e étape. Ils seront donc à la barre d’un IMOCA particulièrement efficace, notamment dans le portant. « Le bateau tape peu dans les vagues, sourit Ambrogio. C’est un avion de chasse incroyable ! »
Mais il n’y a pas uniquement la perspective sportive qui réjouit Ambrogio. « J’adore cette idée de faire le tour de l’Europe. Il y a le plaisir de naviguer en Méditerranée et d’emmener mon sport un peu plus proche de chez moi ». L’Italien poursuit : « le fait de relier ces pays, c’est un symbole fort, encore plus aujourd’hui. C’est la force de la course au large : connecter les nations entre elles et rapprocher les peuples ».
À la découverte de l’équipage d’Allagrande Mapei Racing
Thomas Ruyant 44 ans, Français
« Thomas, c’était un choix évident. C’est l’un des meilleurs skippers de l’histoire de l’IMOCA. C’est aussi le patron de l’équipe TR Racing qui nous aide à prendre en main le bateau, à le gérer techniquement… On connaît son talent, il a fait partie des grands acteurs des deux derniers Vendée Globe, il a remporté la dernière Route du Rhum, les deux dernières éditions de la Transat Jacques Vabre… Thomas a participé à la construction du bateau, il l’a développé, c’est lui qui le comprend le mieux ! »Morgan Lagravière 38 ans, Français
« Morgan, ça a été le coéquipier historique de Thomas. Ensemble, ils ont gagné les deux dernières éditions de la Transat Jacques Vabre. Il a lui aussi une solide expérience, notamment en IMOCA. C’est quelqu’un de très précieux à bord. Il a un très bon feeling et sait faire les bons choix pour optimiser les réglages au maximum. »Manon Peyre 23 ans, Française
« Manon est une jeune navigatrice qui a beaucoup de talent. Elle est très performante à la barre et c’est particulièrement intéressant parce que c’est un bateau où l’on passe beaucoup de temps à la barre. C’est agréable d’avoir un regard neuf aussi à côté de skippers expérimentés. Et puis elle est très à l’aise à bord et très motivée. Son énergie à bord est contagieuse ! »Abby Ehler 48 ans, Britannique, pendant la 3e étape
« J’ai découvert Abby lors d’une étape de The Ocean Race que j’avais disputée à bord d’Holcim-PRB. Elle n´avait fait que la régate inshore avec nous. On s’était juste croisés mais pendant ces quelques heures, elle m’avait beaucoup impressionné. Il y avait beaucoup de vent, l’équipage d’alors avait peu d’expérience du bateau et c’est Abby qui nous avait rassurés et guidés à bord. Ça m’a beaucoup marqué. »
Hugo Feydit 33 ans, Français pendant la 5e étape
« Nous avons participé à plusieurs navigations ensemble cet hiver. Il connaît très bien le bateau puisqu’il s’occupe notamment de toute la partie performance avec le bureau d’étude. Il a une belle expérience en bateau à dérive, en Moth à foils, en IRC… Il ne vient pas de la course au large mais a un profil qui peut amener un point de vue très intéressant. Et il est vraiment agréable à bord ! »
Pierre Bourras 36 ans, Français, OBR
« Nous avions déjà réalisé une banque image ensemble avec Ian Lipinski et on s’était côtoyé sur les pontons. C’est quelqu’un de très agréable, très facile à bord. Il fait un travail qui est vraiment difficile dans des conditions de courses. Mais c’est très important parce que ça contribue à rapprocher le grand public de ce que l’on fait pendant les courses. C’est un travail essentiel pour témoigner de ce qu’on vit en compétition. »
Source : TORE
