Viabilis Océans remporte la 17e Transat Café L’OR en Ocean Fifty, Baptiste Hulin : "On n’a jamais rien lâché, c’était une grosse remontada"

 

Ils l’ont fait. En franchissant en tête la ligne d’arrivée devant Fort-de-France ce jeudi 6 novembre à 15h 54mn 30s (heure locale), Baptiste Hulin et Thomas Rouxel s’offrent à bord de Viabilis Océans la Transat Café L’OR. Rien n’était pourtant gagné : victime d’une avarie de grand-voile dès les premières heures de course, le tandem accusait près de 130 milles de retard sur la tête de flotte (200 milles aux Canaries). Sans s’affoler, ils ont réparé, analysé, puis déroulé une trajectoire d’une grande finesse. Navigation propre, choix stratégiques audacieux, gestion en parfaite symbiose : Baptiste et Thomas ont réalisé une remontée spectaculaire. 

Crédit : JM Liot



Viabilis Océans aura mis 12 jours et 5 heures pour couvrir les 4 600 milles théoriques entre Le Havre et la Martinique via l’archipel du Cap-Vert, à la vitesse moyenne de 16,02 nœuds (pour 5 709,41 milles réellement parcourus à la vitesse de 19,46 nœuds).

Le bateau, un plan VPLP mis à l’eau en 2017, a bénéficié d’améliorations majeures au sein de BE Racing. Entré sur le circuit Ocean Fifty en 2024, Baptiste se hisse dans la cour des grands avec la Route du Rhum – Destination Guadeloupe 2026 en ligne de mire.


Baptiste Hulin : « Je suis tellement heureux, je ne trouve pas les mots. C’est ma première victoire sur une course majeure, c’est dingue ! C’était une course incroyable, on a pris la tête avant le rocher du Diamant, la gagner, c’est incroyable. On s’est fait plaisir en arrivant, c’était magique. L’expérience de Thomas a été importante. On construisait tout ensemble, on a pu assumer ensemble nos options jusqu’à celle de cet après-midi. Je sors hyper grandi de cette expérience avec lui. La classe Ocean Fifty est super, c’est génial d’arriver sur un patin en baie de Fort-de-France, d’arriver proches des copains. Dans les premières heures de course, on pense devoir abandonner car on déchire notre grand-voile. On a réparé grâce à une belle chaine de solidarité à l’Aber Wrac’h. On n’a jamais rien lâché, c’était une grosse remontada. On était dans une dynamique positive avec Thomas. »

Thomas Rouxel : « C’était fou, indécis jusqu’à l’approche de la Martinique. La nuit dernière, on se disait que tout était possible, mais ce scénario était quand même improbable. Notre option sud était osée, c’était un pari, et ça a marché ! Pour rattraper notre retard après l’arrêt à l’Aber Wrac’h, nous avons cravaché dans des conditions relativement clémentes. Il fallait que nous soyons rapides pour éviter la dépression portugaise, c’est ce qui nous motivait avant tout. Aux Canaries, nous avons pu recoller au groupe de tête, et avons eu de la réussite. Au Cap-Vert, j’avais énormément travaillé en amont sur la topographie, les masses d’air pour voir si ça passait entre les îles, et ça a marché. C’était incroyable ! Une traversée de l’Atlantique n’est jamais facile avec les variations de vent à gérer, les grains, les zones sans vent. Nous pouvons être fiers de nos trajectoires, nous avons bien navigué. C’est une vraie satisfaction ! »

Source : Rivacom