"Ça fait du bien de conjurer le sort et de gagner cette étape" le Class40 Crédit Mutuel s'impose à Sydney sur la Globe40 - Etape 3

 

Après 19 jours, 18 heures, 53 minutes et 43 secondes menées tambour battant depuis l’île de la Réunion, Ian Lipinski et Amélie Grassi ont, sur le Class40 Crédit Mutuel, remporté à Sydney la 3e étape de la Globe40 avec brio, devant l’équipage de Belgium Ocean Racing – Curium (Jonas Gerckens et Benoît Hantzperg). Le Class40 Crédit Mutuel remporte ainsi sa troisième course dans cette édition après un premier succès lors du prologue (Lorient-Cadix) puis un deuxième entre Cadix et Mindelo (Cap-Vert), s’emparant de la 2e place du classement général de cette course autour du monde en sept étapes.


Crédit : Image in France



Ian Lipinski : « Cette étape a été dure, je suis fier qu’on ait réussi à gagner dans ces conditions si sportives ! C'est une forme de soulagement parce qu'on a fait une contre-performance sur l 'étape précédente, avec un finish très douloureux. Ça fait du bien de conjurer le sort et de gagner cette étape. Je n’ai pas été particulièrement effrayé par l’état de la mer dans cet océan Indien si redouté. En revanche, il a fallu en faire, des efforts ! Ça nous a demandé beaucoup d’effort physique d’une part et d’effort mental d’une autre. C’est tellement plus facile de s’éloigner des dépressions de quelques milles mais au risque de se retrouver dans des petites zones de vent mou et d’y perdre des milles supplémentaires. C’est dur de garder l’intensité quand tu n’attends qu’une chose : que ça se calme. Mais en voile l’endroit où ça va vite, c’est quand il y a de la mer et du vent… »

Amélie Grassi : « Nous sommes très, très, très contents ! Même quand on était dans le dur, on a continué à se faire mal et à pousser le bateau tout en prenant soin de lui, c 'est vraiment une satisfaction immense de pouvoir clôturer l'étape sur une victoire. Nous avons vécu une course très intense. Après un départ avec peu de vent, ça a attaqué très fort dans les dépressions du sud. On a puisé assez loin dans nos réserves, il y a eu des moments où on a été très fatigués, avec les corps très éprouvés. Paradoxalement, quand tu navigues dans l’océan Indien, tu investis beaucoup d 'énergie, ton corps est dans le dur, mais c 'est aussi un moment où le bateau glisse dans des positions incroyables. Mais si tu arrives à mettre de côté les effets des contraintes que tu as choisies – se faire mal physiquement, repousser les limites – et bien tu vis des conditions de navigation exceptionnelles avec une mer qui est belle, énorme, puissante… C’est du kif, quand même (elle rit). À la sortie de l’Indien, je me suis sentie soulagée parce que j’étais fatiguée, mais j’étais aussi déçue que ça s’arrête parce que je ne sais pas quand j’y reviendrai. »

Source : EL DO