Aucune vitesse inférieure à 9 nœuds au pointage de 11h. Les dix premiers naviguent désormais au près, bâbord amures, de l’autre côté du pot-au-noir. Du près dans une mer chaotique. Rien de très réjouissant au menu du groupe de tête qui va rencontrer ces conditions pendant au moins 48h.
Derrière, le quatuor Wavre/ Thompson/ Davies/ Guillemot pénètre dans la supposée zone de convergence qui pour l’instant ne les ralentit pas. Du coup, les écarts se resserrent. Dominique Wavre (Temenos), qui mène la chasse en 11e position, n’accuse plus que 100 milles de retard sur le dernier du groupe de tête. En 16e place, Michel Desjoyeaux (Foncia), qui a encore repris deux places cette nuit, n’est plus qu’à 270 milles du premier.
Pour tous ces retardataires, le scénario idéal se déroule devant leurs étraves. Le pot-au-noir a baissé sa barrière devant les premiers et la relève à l’arrivée des suivants. Mieux, l’anticyclone de Sainte-Hélène qui régit l’Atlantique Sud est actuellement très désordonné. Ce nouvel obstacle pour les premiers pourrait une nouvelle fois favoriser les attardés…
Classement du 21/11/08 à 11h :
1 - Loïck Peyron - Gitana Eighty
2 - Sébastien Josse - BT
3 - Vincent Riou - PRB
Messages de la nuit :
Michel Desjoyeaux (Foncia):
« Nuit noire. Croisé un tanker en route pour Bonny. Je ne sais pas où c'est, dans le golfe de Guinée, je suppose. Le vent variable a bien molli, mer croisée pas facile, ça secoue et ça n'avance pas, ça n'empêche pas de dormir...Bonne nuit. Mich ».
Unai Basurko à l’est :
« Tout va bien. Tout baigne. Je me sens enfin heureux. Pendant les trois ou quatre premières journées, je n'étais pas satisfait de mes choix tactiques, mais après quelques jours, on commence à régater vraiment et je suis content avec le bateau. J'étudie la météo et le timing pour y passer en espérant que la porte s'ouvre au Pot au Noir pour nous, situés plus à l'est que les autres bateaux de la flotte. J'espère tenter un petit coup en faisant quelque chose de différent.»
Brian Thompson (Pindar) répare son gennaker :
"C'est une énorme déchirure sur la largeur maximum de la voile. Je ne dirais pas que je suis en train de finir, mais la moitié du rafistolage est fait. Après il reste pas mal de petits trucs à voir. J'utilise du cuben, du sikaflex, une colle atomiseur et des bandes de Kevlar essentiellement, mais je suis un peu inquiet, car je suis en train de vider ma trousse de réparation et j'espère qu'il me restera assez pour la suite ! "
Source : Vendée Globe