Alinghi gagne sur l'eau la Skandia Cowes Week


L'équipe du X40 Alinghi sort vainqueur de l'iShares Cup à Cowes ce week-end avec cinq points d'avance sur l'équipe britannique pour l'America's Cup, Team Origin. Sur le plan d'eau berceau de la Coupe, le Defender a dominé son rival BMW Oracle Racing qui courait avec deux bateaux menés respectivement par James Spithill et Franck Cammas.
Jamais moins de 25 noeuds dans le Solent pour cette troisième étape de la iShares Cup. A la barre de l'un des deux catamarans engagés par le team BMW Oracle, Franck Cammas, unique skipper français engagé, prend une belle quatrième place malgré un dessalage et une collision avec BT.
Dernière journée sur l'eau pour les Xtrem 40

Franck Cammas : « Dans ce genre d'épreuve, il faut éviter les mauvaises manches car aucune n'est retirée du classement. Très souvent bien placé, Alinghi est passé au travers des problèmes. Un peu comme Holmatro qui finit troisième ».

Classement général - iShares Cup / Cowes :
1 - Alinghi
2 - Team Origin
3 - Holmatro
4 - BMW ORACLE Racing Cammas
5 - BMW ORACLE Racing Spithill
Source : Alinghi, Groupama

Erwan Tabarly, 3ème au général de la Solitaire !

Quatre plus cinq font trois, ainsi va l’arithmétique sur la Solitaire du Figaro ! Erwan Tabarly a été récompensé hier soir, lundi, de sa régularité en montant officiellement sur la troisième marche du podium à l’issue de cette deuxième étape marathon entre Vigo et Cherbourg-Octeville. Constamment aux avant-postes depuis le départ de cette édition 2008, le skipper d’Athema s’est octroyé la 5ème place, après une 4ème sur la première manche. Il a franchi la ligne d’arrivée à 20h22’et 47 ''.


Il y a une constance sur cette épreuve : se battre et y croire jusqu’au bout. Cette 5ème place, Erwan est allé la chercher en jouant dans les cailloux pour parer les forts courants du raz Blanchard, au niveau du cap de la Hague. « J’étais avec Thierry (Chabagny, skipper du voilier Suzuki). On était à une longueur l’un de l’autre, on se déventait, on se faisait des tribords, tout ça dans les cailloux, c’était drôlement sympa. On s’est battu jusqu’au bout et j’ai récupéré quelques places sur ce coup-là ». Cette passe d’arme a eu lieu après trois nuits et quatre jours de mer, dans un endroit où aucun plaisancier n’oserait s’aventurer. « J’arrive à bien gérer le sommeil, les repas. Je suis fatigué mais je pourrai faire encore une journée de plus de bateau, sans problème » ajoute le skipper d’Athema. "



Si Erwan avoue connaître parfois quelques soucis de vitesse qu’il est obligé de compenser par de jolis coups tactiques, ces deux étapes l’ont logiquement mis en confiance. S’il a fini par le passé plusieurs fois à la deuxième place d’une étape, Erwan aimerait bien franchir le pas : « Il serait tant que cela vienne. J’aimerais bien gagner une étape, comme il n’en reste plus qu’une, il faut que ce soit celle-là !».



Cette dernière manche appareillera vendredi prochain de Cherbourg et sera, avec ses 825 milles annoncés, la plus longue de l’histoire de la course. Ce parcours plaît bien à Erwan, aussi à l’aise au grand large que lors des phases de navigation côtière. Conclusion à l’Aber Wr’ach, le jeudi 14 août. Avant, il faudra aller virer l’île de Man, tout là-haut en mer d’Irlande. A nouveau un sacré challenge


Source : Athema Figaro

La SAS / Brise de glisse

Enfin, le vent a pris une orientation favorable pour aligner les milles en route directe vers le but ! Après dix jours de course, les vingt-six solitaires vont pouvoir ouvrir les voiles et aligner une belle nuit de glisse vers les Açores, un archipel que les leaders devraient apercevoir dès jeudi.

Encore un passage difficile la nuit dernière lorsque la brise de Sud-Ouest s’est mise à souffler à plus de vingt-cinq nœuds avec l’arrivée d’un front froid passé sur les Açores lundi après-midi. Et il a encore fallu à bord des Mini, matosser tout le matériel sur le côté bâbord, réduire une nouvelle fois la voilure, remettre le ciré et même la polaire car la pluie s’est aussi invitée, sans compter que la mer s’est une nouvelle fois bosselée… Bref, les solitaires commencent à en avoir assez de ces conditions de navigation toujours contraires, toujours dures, toujours humides, toujours aussi lentes sur la route directe vers l’arrivée !

Il faut dire que la situation estivale sur l’Atlantique Nord a rarement été aussi perturbée avec une succession ininterrompue de dépressions très basses en latitude, ce qui a généré un flux constant de secteur Sud-Ouest avec quelques passages à l’Ouest depuis maintenant plus de deux semaines entre les Açores et le golfe de Gascogne. Les concurrents de la Solitaire du Figaro comme ceux de la Transquadra sans parler des vacanciers des côtes bretonnes et vendéennes en savent quelque chose, eux qui voient arriver par le large, ces fronts pluvieux et ventés !

Sortir du tunnel...

En ce onzième jour de mer, les skippers ont enfin un espoir céleste que le shaker perpétuel laisse place à de bonnes glissades sous un zéphyr septentrional… Derrière les averses du front qui a balayé les Açores lundi et qui va atterrir sur l’Europe demain, perce un ciel dégagé, un soleil radieux, une brise portante, une mer plus veloutée, une pression en hausse et des températures tropicales ! De quoi régénérer les batteries internes des organismes fatigués par tant de secousses océanes, tant de douches marines et éoliennes, tant de souffles méphitiques venus des profondeurs de cyclones mexicains (Edouard en ce moment !). Cette pause va aussi permettre de mieux s’alimenter même si les réserves touchent à leur fin car la plupart des solitaires ont compté sur une douzaine de jours de provisions et il reste encore deux jours aux leaders avant d’atterrir, et peut-être quatre pour les retardataires… A peine le pied posé sur la marina de Horta, célèbre pour ses souvenirs picturaux laissés par les marins du monde, les skippers vont se précipiter vers le premier repas venu…

Mais avant, il faut sortir de ce marasme climatique et ce sont les plus au Nord qui ont touché en premier la bascule de 180° au passage du front : de Sud-Ouest 20-25 nœuds, le vent est passé au Nord à Nord-Ouest quinze nœuds en quelques heures… Le tourmentin a été remplacé par le grand spinnaker ou le gennaker… Le premier à allonger la foulée fut Oliver Bond (Base Camp) qui a vu sa vitesse monter jusqu’à plus de huit nœuds ce mardi matin : le Britannique était en effet resté sur le 42° après le cap Finisterre et après avoir le plus souffert dans les brises contraires, il a logiquement remonté très sensiblement au classement général ! Puis ce fut Jérôme Lecuna (I feel good), désormais en tête des voiliers de série, qui naviguait un peu plus au Sud que l’Anglais (41° Nord). Enfin le leader au scratch, Pierre Rolland (D2-Marée Haute) a pu franchir ce front ce mardi après-midi et prendre la poudre d’escampette vers Horta…

Un front, une bascule, un calme…

Derrière, le peloton a dû patienter quelques heures de plus pour que le front passe et que les hautes pressions reviennent baigner le terrain de jeu : les plus au Nord ont donc aussi démarré plus tôt et le resserrement de la flotte est sensible ce mardi après-midi, avec dix voiliers en moins de quarante milles. Le final dans les îles s’annonce donc extrêmement serrer entre une douzaine de Mini qui vont embouquer le canal entre Sao Jorge et Faïal probablement jeudi après-midi… Pierre Rolland semble toutefois en passe de maintenir son avance mais derrière, la hiérarchie va certainement être profondément redistribuée entre les skippers de série venus du Nord et ceux arrivant par l’Est tels Damien Guillou (Demi-Clé), Fabien Sellier (Yemaya), Benoît Sineau (Cachaca), Charlie Dalin (Antalis) ou Pierre-Yves Lautrou ( Altaïde Moovement) qui sont regroupés avec les prototypes de Sébastien Stéphant (Déphémèrides) et de Stéphane Le Diraison (Cultisol-Institut Curie).

A moins de 300 milles du but, il leur faudra toutefois négocier une bulle anticyclonique pendant une demie journée dans la nuit de mercredi à jeudi, un calme qui va de nouveau ralentir le rythme et qui annonce une nouvelle bascule… au Sud-Ouest ! C’est donc encore au près que les solitaires vont naviguer dans l’archipel pour terminer cette première étape de 1 270 milles, et il faudra alors s’attendre à ce que le final soit délicat entre les îles où le courant de marée n’est pas négligeable ces jours-ci… Quoi qu’en soit le classement à Horta, les vingt-six solitaires qui ont peiné durant deux semaines pour atteindre les Açores auront plus que mériter un peu de repos et une escale qui sera malheureusement bien brève pour profiter des charmes volcaniques et floraux de Faïal.


Classement des prototypes du mardi 5 août à 15h00
1-Pierre Rolland (D2-Marée Haute) à 270 milles de l’arrivée
2-Sébastien Stéphant (Déphémèrides) à 29 milles du leaader
3-Stéphane Le Diraison (Cultisol-Institut Curie) à 44 M
4-Arnaud Vasseur (Nat’Che) à 56 M
5-Marine Feuerstein (C20) à 80 M

Classement des séries du mardi 5 août à 15h00
1-Jérôme Lecuna (I feel good) à 271 milles de l’arrivée
2-Oliver Bond (Base Camp) à 14 milles du leader
3-Francisco Lobato (Looking for…) à 18,5 M
4-Damien Guillou (Demi-Clé) à 27 M5-Fabien Sellier (Yemaya) à 32 M

Source : La SAS

Gildas Morvan / vainqueur de la 2ème étape de la solitaire

Gildas Morvan vient de remporter la 2e étape de la 39e Solitaire du Figaro. Le skipper de Cercle Vert vient en effet de franchir la ligne d’arrivée mouillée devant la grande rade de Cherbourg à 18heures 26minutes et 10 secondes après 3 jours, 3 heures, 41 minutes et 10 secondes de course, à la vitesse moyenne de 7,6 nœuds. Du haut de ses 1,97 m, la quarantaine conquérante, Gildas a levé les poings au passage de la ligne d’arrivée, heureux de remporter la 4e étape de sa carrière.


Gildas Morvan (Cercle Vert) : « c’était à quitte ou double»
Sitôt après avoir quitté le ponton de la victoire, le vainqueur Gildas Morvan est revenu sur cette étape entre Vigo et Cherbourg-Octeville. Où l’on apprend comment Cercle Vert a créé un écart décisif en Espagne et comment son skipper a pris des risques sur la fin pour aller chercher les contre-courants du raz Blanchard dans les cailloux... où il a même talonné juste avant l’arrivée.

La première impression ?
« Content, bien sûr, ça fait toujours du bien une victoire ! Elle n’était pas facile celle-là, je me suis arraché pour aller la chercher, j’ai attaqué à fond. Trois nuits, quatre jours, et c’était chaud tout le temps avec le spi, les cargos, le courant… Je n’ai pas dormi ni la première nuit ni la dernière, mais bien la deuxième, j’ai essayé de bien gérer, de rester lucide pour bien réfléchir.

Ce coup décisif en Espagne, comment l’expliquer ?
Il y avait un petit truc à faire au niveau de l’Espagne, j’en étais persuadé : il fallait exploiter le vent qui était très sud au cap Finisterre, empanner et glisser. J’ai longé toutes les baies, négocié tout ce que je pouvais en accélérations de vent à la côte. J’y suis allé franco et j’ai eu jusqu’à 17 nœuds de vent quand les autres n’en avaient que 12 au large, où ils allaient parce que les routages disaient d’aller chercher la sortie de dorsale par là. Ensuite, quand le vent de sud-ouest est arrivé, j’ai réussi à me recaler devant et à chaque relèvement je gagnais du terrain. Je me suis dit c’est bon, j’ai continué franco encore. Ce qui est marrant c’est qu’en 1999, j’ai gagné ma première étape de La Solitaire sur le même scénario.

La pression des autres ?
J’étais parti pour faire ma course, bien concentré sur tout ce qu’il y avait à faire et en gardant ma trajectoire. On n’a pas la position des autres concurrents, alors ça m’a enlevé une épine du pied, un coup je perdais un mille, un coup j’en gagnais deux et au final j’ai réussi à augmenter mon avance.

L’arrivée sur le raz Blanchard, contre le courant ?
C’était à quitte ou double. Un moment je n’avançais pas sur le fond, je n’avais plus le choix, j’ai prévenu le bateau de la Marine Nationale que j’allais faire l’intérieur et j’y suis allé, à terre, j’ai rasé les phares, c’était hyper chaud avec des cailloux de partout… et au dernier caillou à La Plate, j’ai talonné avec le bateau. J’ai entendu un grand bruit mais c’était un risque à prendre, je n’allais quand même pas tout perdre juste pour ça, pour une histoire de courant juste avant l’arrivée. Mais jamais je n’ai navigué comme ça, aussi engagé, je ne voulais pas y aller mais franchement, là je n’avais pas le choix.

C’était engagé à ce point ?
J’ai pris des risques énormes en solo, quand tu dois tout gérer tout seul au milieu des cailloux, avec le bateau qui roule dans tous les sens. J’étais obligé, mais jamais je n’ai navigué comme ça, aussi grave. J’ai tapé mais c’est passé. Je me suis fait peur, mais encore une fois je n’avais pas le choix car ne pas passer c’était tout perdre, finir peut-être 4e ou 5e de l’étape. Au tour de France je l’avais déjà fait en équipage, j’étais déjà passé là et on avait déjà tapé. A Aurigny, ça déferait de partout, c’était super beau… et super chaud !

C’est la vengeance de Vigo ?
A Vigo c’était un peu dur car je n’étais pas très loin de Nicolas Troussel quand il a réussi à s’échapper et à l’arrivée c’était une grande déception : 8 heures de retard au général, la victoire pliée… Il a fallu se remotiver à fond. Je me suis dit qu’on n’était après tout qu’à mi championnat, qu’il fallait se concentrer sur la suite, que la course était encore longue. Et puis voilà, mission accomplie, je crois que j’ai gagné cette étape proprement. Après, combien ça fait en temps, on verra ça plus tard…

Tu reviens bien au général tout de même…
C’est sûr que je vais faire un bond en avant. Maintenant, on va essayer de prendre la prochaine étape comme celle-ci, essayer de la gagner et tenter de reprendre du temps à Nicolas Troussel. Ce qui est sûr c’est que je vais être énervé jusqu’au final à l’Aber Wrac’h. Les autres le savent, je les ai prévenus à la VHF !

Classement Général :

1Troussel Nicolas Financo
2 Morvan Gildas Cercle Vert
3 Tabarly Erwan Athema
4 Duthil Frédéric Distinxion Automobile
5 Pratt Christopher DCNS 97
6 Grégoire Jeanne Banque Populaire
7 Bérenger Nicolas KONE Ascenseurs
8 Rouxel Thomas Défi Mousquetaires
9 Mahé Gildas Le Comptoir Immobillier
10 Chabagny Thierry SUZUKI Automobiles

Source : La Solitaire