Transat BPE / Vers un doublé ?

Nicolas Troussel, vainqueur il y a deux ans de la Transat BPE et de la dernière Solitaire du Figaro sur Financo, est le principal favori de la course entre Belle Ile en Mer et Marie Galante, dont le départ sera donné demain. Si le nombre de concurrents est moindre qu'il y a deux ans, l'affaire n'est est pas plus aisée. En effet, le plateau est toujours aussi relevé et les principaux adversaires de Nicolas Troussel l'attendent au tournant


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La métamorphose de Nicolas
« Réussir le doublé, ce serait formidable, mais ce n'est pas gagné, il y a du beau monde sur la ligne de départ… », explique le skipper de Financo, qui aura pour principaux adversaires tous les poids lourds de la classe Figaro, tels Gildas Morvan, Erwan Tabarly, Armel Tripon, Gérald Véniard, Eric Drouglazet ou Thierry Chabagny. Ce défi ne semble pas stresser plus que de raison Nicolas Troussel qui, en une poignée d'années, s'est hissé au sommet de cette série si exigeante. Ni la réussite, ni la pression des autres concurrents ne semblent avoir de prise sur le skipper de la baie de Morlaix. Il promène sa bonne humeur et sa tranquillité au port du Palais comme si, demain, il ne prenait pas la mer pour trois semaines. « Je suis heureux de partir, naviguer en course et en solitaire c'est continuer d'apprendre et c'est ce qui me passionne et m'aide à avancer vers mon objectif principal, le prochain Vendée Globe». Cependant, qu'on ne s'y trompe pas, Nicolas Troussel est un attaquant, aussitôt larguées les amarres, la bonhomie s'efface pour céder la place à la compétition.

Un front, puis un autre et hop ! cap sur Marie Galante
« Il va faire beau pour le départ et nous allons rencontrer un front dès lundi soir avec du vent jusqu'à 25 noeuds. Là, petit virement et nous irons chercher un deuxième front un peu plus musclé le 8 avril, dans la matinée, au niveau du cap Finisterre pour ceux qui descendront au sud, parce que je pense qu'il va y avoir deux groupes, comme souvent, mais la flotte va se diviser rapidement cette fois. Le départ avec une météo paisible, c'est bien pour se mettre dans le rythme. Après les deux fronts, il faudra voir ce que nous réserve l'anticyclone des Açores ».

Le skipper de Financo décrit le scénario classique d'une transatlantique au printemps. Simple sur le papier : sortir du golfe, puis attraper les alizés pour glisser vers les Antilles sauf que… « Dès le départ, nous serons amenés à faire des choix déterminants avec des conséquences sur le long terme ». sachant qu'en mer et à la voile, la route la plus courte, n'est pas forcément la meilleure.





Source : Financo