Mini Fastnet / Doublé de Rubio de Teran & Bunoust en série

Lionel Rubio de Teran & Nicolas Bunoust (Accent21.org), déjà vainqueurs ensemble en 2002, ont remporté la 24e édition du Mini Fastnet catégorie série en terminant ce jeudi 18 juin à 21 heures 10 minutes et 43 secondes. Ils ont devancé Sébastien Rogues & Matthieu Souben (Eole Generation – GDF SUEZ), arrivés à 21 heures 29 minutes 00 seconde, et Davy Beaudart & Sébastien Mesure (Port à sec Guy Beaudart) qui en ont fini après de nombreuses péripéties à 21 heures 40 minutes 18 secondes.

© Gildas HEMON Kerys.com

- Lionel Rubio de Teran (1er - Accent21.org) : « Avec Nicolas, on a décidé d’acheter un bateau tous les deux pour partager les frais. On se partage les courses en solitaire dans la saison et on fait les courses en double ensemble. C’est un programme qui nous convient bien. Notre première victoire, c’était en 2002. À l’époque, c’était sur mon bateau. On se connaît bien. On est assez complémentaires. »

- Nicolas Bunoust (1er - Accent21.org) : « Ce s’est très bien fini puisqu’on prend la première place ! Cela s’est joué juste avant le Fastnet. On était bord à bord avec Davy sous genaker et là il casse son bout-dehors. On passe alors le Fastnet ensemble puis après on a fait que creuser sur la descente. Il y avait aussi Sébastien Rogues qui remontait et qui nous a mis la pression. On est toujours resté dans la course en surveillant Seb. Nous on est des vieux roublards puisqu’on avait gagné avec Lionel en 2002. Derrière, ce sont des petits jeunes bien motivés qui poussent ! Nous, on fait les courses d’avant saison pour le plaisir, mais j’aimerais bien refaire la Mini-Transat car je l’avais fait en 2005 et j’avais démâté 4 jours avant l’arrivée… »

- Sébastien Rogues (2e - Eole Generation – GZF SUEZ) : « Deuxièmes, c’est super ! C’était un beau Fastnet comme on aime. C’était vraiment pas gagné pour nous car on prend un départ quand même assez calamiteux avec beaucoup, beaucoup d’erreurs la première journée. Quand on passe la bouée dans la Manche, s’il y a 5 bateaux derrière, c’est bien… Puis après on cravache dur au reaching sur le bord pour aller sous code 5 vers Wolf Rock. Après on fait une super stratégie dans le bord pour aller jusqu’au Fastnet. Ensuite : gros gros tour au Fastnet. Cela me fait vraiment plaisir de passer pour moi pour la première fois ce cap mythique dans ces conditions-là. C’était une super course et j’avais un équipier extraordinaire ! »

Philippe Coatmeur, le directeur de course, revient sur la 24e édition du Mini-Fastnet :
« On a vécu une belle édition. C’est indiscutable. Le Fastnet a encore une fois tenu ses promesses, comme on l’imagine avec cette forte brise (plus de 35 nœuds). Mais c’est aussi la raison pour laquelle les coureurs aiment cette course. Ils viennent se confronter aux conditions rudes du nord !
A vu de ces conditions, on remarque qu’il y a relativement peu d’avaries. Est-ce de la chance ou les bateaux sont-ils mieux préparés ? Cela tient aussi des contrôles de sécurité réalisés avant le départ et des règles imposées par la Classe Mini. Cette année, on ne compte que deux démâtages, une avarie de barre, une grand-voile déralinguée, un safran qui casse… ce qui fait une dizaine d’abandons.
Maintenant, la 24e édition de la Mini-Fastnet s’achève par la remise des prix, mais ce n’est pas fini car on remet le couvert dans un mois pour l’Open Sail qui devient l’Open Naviouest au départ de Douarnenez. L’organisation sera un peu plus light que pour la Mini-Fastnet, mais on va tenter de faire un pointage à Belle-île sur la route des concurrents vers Port Bourgenay.
Au-delà de la course, on retient aussi l’investissement dans ce circuit mini qui forme les champions de demain dont certains participeront peut-être un jour au Vendée Globe comme ceux qui ont déjà pris part à cette course à l’instar de Dee Caffari, Bernard Stamm ou, cette année, Thierry Dubois ! La Mini-Fastnet, c’est aussi une course pour les amateurs confirmés. La victoire en série de Lionel Rubio de Teran et Nicolas Bunoust le prouve encore une fois. »

Source : Christophe Guigueno / Winches Club