Seule et unique femme d'un plateau de légende, Isabelle Joschke s'apprête à prendre le départ de la 40e édition de la Solitaire du Figaro à bord de SYNERGIE. Une deuxième participation qu'elle a préparée avec toute la rigueur et l'envie qu'on lui connaît. Aujourd'hui, elle est prête, confiante et bien décidée à ne pas s'en laisser conter par ses adversaires.
Crédit : E Allaire / 2008
Isabelle, nous sommes à 5 jours du coup d'envoi du prologue de la 40e Solitaire du Figaro. Comment te sens-tu ?
« Je suis un peu moins stressée que l'année dernière parce que je sais à quoi m'attendre. Je sais qu'il peut arriver le pire comme le meilleur. Je l'ai déjà vécu. Et puis, ce n'est pas la première course de l'année. Il y a déjà eu deux grands événements : La Transat BPE et la Quiberon Solo. Physiquement, je me sens plus endurante et j'ai la sensation de m'être améliorée sur les manœuvres de base, comme hisser, affaler le spi, virer de bord dans du vent... A force d'entraînements, je me sens plus à l'aise, plus confiante. »
Quatre étapes entre la France, l'Espagne et l'Irlande au lieu de trois l'année dernière. Que penses-tu de ce parcours 2009 ?
« C'est un grand classique. Quatre étapes, cela veut dire quatre départs et quatre occasions de se « refaire ». Et puis chaque étape est un exercice très différent. Les plus compliquées seront, sans doute, celles entre Saint-Gilles-Croix-de-Vie et Dingle (IRL) et entre Dingle et Dieppe, une zone où il y a toujours beaucoup de courants. J'aime bien ce qui est compliqué. Ce sont des étapes intéressantes et complètes où le jeu sera très ouvert. Au-delà de la vitesse du bateau et des manœuvres, la stratégie et la gestion du skipper comptent beaucoup. Il y aura des moments clefs dans ces étapes. »
52 partants dont 6 anciens vainqueurs, 5 « anciens » du Vendée Globe (Michel Desjoyeaux, Armel Le Cléac'h, Yann Eliès, Jérémie Beyou et Jonny Malbon) et les traditionnels ténors de la classe (Nicolas Troussel, Charles Caudrelier Bénac, Eric Drouglazet, Gildas Morvan...)...
Ne te sens-tu pas toute petite au milieu d'un plateau comme celui-ci ?
« Je me dis que l'on ne joue pas dans la même cour. Il y a tellement de skippers expérimentés que l'on se sent effectivement un peu seule. Surtout au début. L'année dernière, j'avais la même sensation avant le départ de la Solitaire mais à la fin de la saison, après avoir remporté une étape sur la Cap Istanbul, je voyais les choses différemment. En tout cas, finir dans les 15 cette année, serait un très bon résultat.»
Justement, quels sont tes objectifs ?
« Finir dans les 15 ! Je sais bien que cela est ambitieux et ce sera difficile mais sans ambition, on n'avance pas... »
Quatre femmes au départ l'année dernière. Aujourd'hui tu es seule. Que se passe-t-il ?
« C'est dommage mais c'est conjoncturel. Jeanne Grégoire attend un bébé et Liz Wardley cherche des financements pour un plus gros bateau. »
En 39 éditions, seulement 28 femmes ont pris le départ de la Solitaire. C'est peu non ?
En 39 éditions, seulement 28 femmes ont pris le départ de la Solitaire. C'est peu non ?
« Je ne pense pas que le Figaro soit particulièrement plus difficile pour les femmes que pour les hommes. Même si la différence se joue parfois sur le physique. C'est vrai que si l'on peut adapter les bateaux de classes dites « Open » comme les 60 pieds au gabarit du marin, cela n'est pas possible en Figaro qui est de la monotypie. Mais je pense aussi que l'explication vient du fait que les femmes font des carrières différentes dans la course au large. Quand elles marchent bien, elles passent plus vite à autre chose, aux 60 pieds par exemple. Les carrières sont ainsi plus courtes et plus rapides que celles des hommes. Les cadors de la classe ont, en moyenne, entre 7 et 13 saisons en Figaro à leur actif. La longévité sur le circuit est aussi l'une des clefs de la réussite sur ce support. »
Quel est ton programme jusqu'au départ ?
« Travailler encore la météo et me reposer chez moi. C'est maintenant qu'il faut faire le plein d'énergie ! »
La Solitaire et les femmes
Vingt-huit femmes dont sept concurrentes étrangères ont pris le départ de la Solitaire du Figaro depuis la première édition en 1970. Clare Francis, aujourd'hui romancière britannique reconnue, est la seule d'entre-elles à avoir remporté une étape en 1975. Avec Jeanne Grégoire, elles signent le meilleur résultat au classement général obtenu par une femme, avec une 5e place en 1975 pour Clare Francis et en 2008 pour la seconde. Jeanne Grégoire est aussi la seule à totaliser le plus d'éditions avec 7 participations consécutives entre 2002 et 2008.
Source : Isabelle Joschke
Quel est ton programme jusqu'au départ ?
« Travailler encore la météo et me reposer chez moi. C'est maintenant qu'il faut faire le plein d'énergie ! »
La Solitaire et les femmes
Vingt-huit femmes dont sept concurrentes étrangères ont pris le départ de la Solitaire du Figaro depuis la première édition en 1970. Clare Francis, aujourd'hui romancière britannique reconnue, est la seule d'entre-elles à avoir remporté une étape en 1975. Avec Jeanne Grégoire, elles signent le meilleur résultat au classement général obtenu par une femme, avec une 5e place en 1975 pour Clare Francis et en 2008 pour la seconde. Jeanne Grégoire est aussi la seule à totaliser le plus d'éditions avec 7 participations consécutives entre 2002 et 2008.
Source : Isabelle Joschke