A la barre de ‘Crédit Mutuel de Bretagne’, Nicolas Troussel prendra le départ de la 40ème Solitaire du Figaro le 30 juillet prochain. Le skipper de Plougasnou, tenant du titre et deux fois vainqueur de l’épreuve, aspire naturellement à entrer dans le cercle très fermé des triples vainqueurs de la course. Comptant parmi les favoris, concurrent pour le moins redoutable, Nicolas Troussel ressent aujourd’hui « juste ce qu’il faut de stress »…
Trois semaines de suspense
Le départ de la Solitaire du Figaro sera donné le 30 juillet de Lorient. Il est traditionnellement précédé d’un prologue qui aura lieu le 28 juillet. On compte 55 concurrents engagés. Parmi eux, six anciens vainqueurs, dont deux ont remporté la course à plusieurs reprises : trois victoires pour Michel Desjoyeaux et deux pour Nicolas Troussel. Viennent ensuite : Armel Le Cléac’h, Charles Caudrelier, Jérémie Beyou et Eric Drouglazet, qui avant d’égaler Desjoyeaux devront déjà faire aussi bien que Troussel. La tâche promet d’être rude et la bagarre d’une intensité exceptionnelle, d’autant plus qu’à ces ‘ténors’ de la Solitaire, il faut ajouter ceux du circuit, déjà vainqueurs d’étapes ou coutumiers des avant-postes.
Ce n’est qu’après les 1706 milles nautiques et les quatre étapes entre Lorient, La Corogne, Saint-Gilles Croix-de-Vie, Dingle et Dieppe que, le 19 août, on connaîtra le nom du vainqueur de la 40ème Solitaire du Figaro.
L’envie d’une belle Solitaire
A quelques jours du départ de la 40ème Solitaire, Nicolas Troussel est ‘zen’, malgré la pression incontestable qui pèse sur ses épaules. Le vainqueur des éditions 2006 et 2008, celui par qui est née une formule inscrite au dictionnaire des marins (‘faire une Troussel’), confie qu’il veut juste ‘faire une belle Solitaire’. « J’ai envie de me faire plaisir et d’être bien sur l’eau. Les deux dernières éditions de la Solitaire ne nous ont pas donné ce plaisir, c’était le plus souvent pénible, tant les conditions météo étaient mauvaises et dans ces cas-là, la course est beaucoup moins passionnante ». Parce qu’au-delà de lutter contre les éléments, c’est se jouer d’eux qu’affectionne particulièrement Nicolas. « Je ne pars jamais en me disant : là, je vais faire une Troussel. Ce qui me plaît en course, c’est que malgré la préparation que nous faisons en commun, une fois sur l’eau, on est seul à décider. Il n’y a pas un scénario unique, alors, il faut choisir le bon. On peut rester le nez dans le guidon ou chercher les bonnes informations, au bon moment, et les analyser avec soin. C’est ce que j’aime dans notre sport. Bien sûr, faire des choix implique parfois une prise de risque. Ce n’est pas toujours évident de s’éloigner de la flotte, tout seul, de jouer à l’électron libre. Il faut être sûr de son coup et résister, voire aimer le stress qui en découle… »
A 100% pour la Bretagne !
Engagé sous les couleurs du ‘Crédit Mutuel de Bretagne’, Nicolas comptera plus d’un Breton derrière lui pour l’encourager. « Nos 5 000 salariés et 3 000 administrateurs basés en Bretagne auront probablement les yeux rivés vers le Morbihan jeudi prochain ! », commente Jean-Pierre Denis, Président du Crédit Mutuel Arkéa et du Crédit Mutuel de Bretagne. « Nous avons d’ailleurs inauguré le 21 juillet un site Internet – www.cmb-troussel.fr – entièrement dédié à notre partenariat, qui permettra à nos 2 millions de clients et sociétaires bretons de suivre en temps réel les exploits de Nicolas, de lui envoyer des messages de soutien, mais aussi de découvrir les coulisses de la course ». A la question ‘ressentez-vous aussi la pression de la compétition’, Jean-Pierre Denis répond avec confiance : « Lorsqu’il naviguait sur Financo, filiale du Crédit Mutuel Arkéa, Nicolas a déjà fait gagné à notre Groupe deux titres sur la Solitaire du Figaro, une 1ère place du trophée BPE, ainsi qu’un titre de champion de France de course au large. Devant un tel palmarès, difficile de ne pas rêver avec lui d’une troisième victoire sur la Figaro ! ». Réponse le 19 août, à Dieppe.
Source : cmb-troussel
