Découvrir les coulisses du chantier d’hiver du monocoque Safran, en allant à la rencontre de Marc Guillemot et de son équipe… C’est ce qu’une quinzaine de salariés du groupe Safran a eu ce privilège de vivre. Convivial et instructif.
Vendredi 4 mars, il fait un grand ciel bleu sur la Trinité-sur-Mer. Une activité inhabituelle règne dans les locaux du Safran Sailing Team de Marc Guillemot. Démâté et déquillé, le grand monocoque repose sur ses bers. Quinze salariés du groupe Safran sont là, écoutant attentivement les explications de Patrick Jullien, responsable mécanique et accastillage, puis celles de Marc Guillemot. _ Rémy Guillaumot, chargé de la communication interne du sponsoring nautique explique : « Nous avons souhaité que des salariés de différentes sociétés du Groupe découvrent le chantier d’hiver, tout ce travail qu’on ne voit pas d’ordinaire pour que le bateau soit fin prêt au départ des courses ».
Motivés et passionnés C’est par tirage au sort que les heureux élus ont été désignés pour ce « voyage d’études ». Provenant de la Région parisienne, de Fougères, de Pau, ils représentent six sociétés du Groupe : Sagem, Turbomeca, Sagem Industries, Morpho, Snecma et SLCA. Certains d’entre eux ont d’ailleurs participé à la réalisation de certaines améliorations du bateau. Toute la journée, ils vont beaucoup apprendre et échanger avec Marc Guillemot et les membres de son équipe.
Le premier choc est visuel. Sans mât, sans quille, totalement dépouillé de son accastillage et de ses systèmes, le bateau est « entièrement à nu ». Sandrine Le Gac, salariée de Morpho et passionnée de voile (une fidèle du Challenge Voile Safran) est impressionnée : « Je ne pensais pas que c’était optimisé à ce point. Chaque détail compte, on se croirait dans une écurie de Formule 1 ! C’est très impressionnant de voir le bateau comme cela en pièces détachées, nous qui avons l’habitude de le voir prêt à naviguer au départ des grandes courses ».
Dernière ligne droite avant mise à l’eau « Nous sommes dans la dernière phase de finition, explique Marc Guillemot à propos du chantier. Depuis mi-décembre nous nous sommes attaqués à beaucoup de postes, dont les plus importants sont le moteur (amélioration de la traction et gain de poids, ndlr), le système de barre qui a été simplifié pour être plus léger et faire en sorte que la commande parvienne plus directement aux safrans, ainsi que le câblage électrique qui a été entièrement changé et modernisé. Nous avons aussi refait la peinture avec un gris profond, très sobre et élégant sur l’eau. ». Tout sera fin prêt pour la remise à l’eau du monocoque 60’, mi-avril.
« La face cachée du rêve » Très curieux, multipliant les questions et les photos, les visiteurs découvrent avec bonheur les coulisses de ce chantier d’hiver. Comme Pierre-Marie Montfort, par exemple, ingénieur chez Snecma qui fut un temps architecte naval en Angleterre : « C’est un milieu que j’adore, c’est très intéressant de voir comment une petite structure comme celle-ci, même adossée à un Groupe comme le nôtre, arrive à aller toujours plus loin dans l’optimisation. C’est fascinant de découvrir la face cachée du rêve. Et l’équipe de Marc qui a su se rendre disponible est très accessible, très pédagogue. ».
Marc Guillemot regarde d’un œil bienveillant cette visite peu ordinaire, signe des posters, déjeune avec la petite troupe, a un mot sympa pour chacun. « Je mesure l’intérêt des salariés du Groupe pour le projet. C’est précieux de voir des gens intéressés à ce point, passionnés. On se sent soutenus. » Une autre visite aura lieu d’ici la fin du chantier d’hiver ? « Pas de problème, vous êtes les bienvenus », répond le marin.
Source : Safran