Brèves / Etai cassé pour Gildas Morvan (Cercle Vert)

Stratégie de course oblige, il ne l'avoue publiquement qu'aujourd'hui : Gildas Morvan navigue depuis mardi matin sans étai. Cette pièce essentielle qui retient le mât sur l'avant du bateau s'est brisée dans le coup de vent juste après le cap Finisterre. Le skipper de Cercle Vert, tenant du titre, envisage deux solutions : ou bien se mettre à l'abri et réparer seul sous le vent d'une des îles de l'archipel des Açores… ou bien continuer ainsi jusqu'en Martinique.



"L’étai s’est cassé mardi matin. Heureusement le mât n’est pas tombé, j’ai réussi à le sécuriser avec des drisses et à naviguer presque normalement depuis. ». Or, depuis la rupture de cette pièce essentielle du gréement, Gildas Morvan vit avec une épée de Damoclès au-dessus des épaules. « Dans la tête c’est dur, tu te dis que le mât peut tomber, qu’il ne faut faire aucune erreur. Et puis ça m’oblige à affaler dès que je dois faire un changement spi/génois. Bref, ce n’est pas très confortable."

Gildas a réussi à bricoler un étai de secours en utilisant celui qui a lâché et qui pourrait être installé pour reprendre une fonction normale… à condition de pouvoir grimper au mât. Il a tenté cette périlleuse ascension à mains nues trois fois aujourd’hui vendredi, en vain. « C’est trop risqué, trop galère, je n’ai pas de prise, pas de moyen de m’assurer et avec la houle, je n’y arrive pas ».



Deux solutions sont envisagées par le skipper de Cercle Vert, qui a éliminé celle d’une escale technique dans un port des Açores en faisant venir son préparateur : « ce serait trop pénalisant en temps pour la suite de la course ». D’ici demain soir (samedi), Gildas Morvan décidera donc entre deux options : « ou bien je m’arrête sous le vent d’une des îles qui est sur ma trajectoire pour tenter de réparer seul… ou bien je décide de continuer comme ça ».

Source : Rivacom