Régates / Ca balance pas mal à la Snim !

Le vent était de la partie aujourd’hui en rade de Marseille pour l'ouverture de la 46ème Snim. Les premières régates se sont courues dans un vent d’est soutenu (25-30 nœuds) et une houle formée cet après-midi. Un tour de chauffe musclé pour les 150 bateaux avant la course de nuit entre Marseille et Porquerolles prévue demain dans des conditions plus clémentes.

Crédit : P Jeannoutot

Les mordus de la Snim sont habitués à ses mythiques coups de vent qui pimentent souvent le week-end de Pâques. Ils ont été une fois encore servis cet après-midi. Les concurrents de la rade sud ont été les premiers à s’élancer aux alentours de 15 heures, avec de belles accélérations dans les couloirs de vent. « Le tout est d’essayer de ne pas prendre de risque inutile dans ce genre de conditions météo. Eviter d’être trop gourmand et de perdre le contrôle du bateau » estime Pierre-Alain Tocci qui participe à sa deuxième Snim avec son First 35 GTE Tahina en IRC 3. Deux parcours banane ont été courus. « On n’a pas lancé de troisième manche finalement parce que le vent s’est mis à faiblir à la fin de la seconde », précise Jean-Marc Douroux, le président du Comité de Course du rond sud.

En rade nord, le bateau comité a eu bien du mal à tenir au mouillage devant Niolon mais il a finalement eu raison de la mer agitée et a pu donner un départ vers 16h30. L’un des équipages les plus affûtés a dû abandonner sans finir son parcours : le TP 52 Near Miss (ex-Artémis) qui a déchiré sa ralingue de grand voile. « Nous sommes forcément un peu déçus, mais nous savions qu'on pouvait avoir de la casse. On va tout faire pour réparer ce soir pour être d'attaque demain » explique Franck Noël, son propriétaire. La journée a donc éprouvé les organismes et le matériel. « Les conditions étaient costauds pour une première journée de course mais on ne va pas s’en plaindre » résume Philippe Peytou, le responsable de la commission sportive de la Société Nautique de Marseille. « C’est une belle édition. Il n’y qu’à voir le nombre de mâts en carbone qui se multiplient ».

A bord de l’IMX 40 Fastwave 3 SL Energie Renouvelable c’est le choc des extrêmes : un novice qui n’avait jamais navigué de sa vie côtoie un certain Thierry Fouchier... le parrain de la 46ème édition qui a accroché à son palmarès l’année dernière l’America’s Cup remportée à bord du trimaran USA 17. Pour le marseillais « Fouch’ », la Snim est un retour aux sources : « On avait participé à l’Admiral’s Cup avec Alain Fédensieu . Et depuis, on n’avait quasiment plus navigué ensemble. 20 ans après, se retrouver, c’est un peu un clin d’œil ». Le propriétaire Laurent Charmy est en tout cas ravi d’avoir un régleur de grand voile si titré à bord de son IMX 40. « C’est l’un des principes de la Snim » commente le président de la Société Nautique de Marseille, Bernard Amiel. « mêler les amateurs et les professionnels. Un mélange rare dans les sports de haut niveau ». Avec des discussions de ponton toujours passionnées et conviviales. « Les pros sont des gens accessibles », apprécie Philippe Peytou qui navigue sur son First 34.7 Hobby One.

Demain (samedi), la course de nuit devrait être lancée si la baisse du vent se confirme. Le départ sera donné entre la balise de Canoubier et le bateau comité, avec un petite différence de parcours puisque les IRC 1 doivent laisser Porquerolles à bâbord alors que les IRC 2 devront virer une bouée mouillée à Ribaud dans la passe de Porquerolles. Le but étant que les bateaux soient de retour à Marseille le plus groupé possible.

Source : M Turcat (Rédaction : Delphine Nougairède) / La nautique.com