Classe mini / Retour stratégique vers Port Bourgenay demain

Après leur longue descente du Golfe de Gascogne façon toboggan sur la première étape, les concurrents de la Transgascogne se préparent à un retour vers Port Bourgenay plutôt stressant et très stratégique. Au menu météo : un vent contraire et faible assaisonné d'orages. Autant d'ingrédients propices au suspens et aux bouleversements de classement !  Départ de la 2e étape de la Transgascogne demain, samedi, à 12h02 de Ribadeo.

Crédit : M. Gay

Step by step, marche après marche, les concurrents de la Transgascogne vont devoir « remonter » le Golfe face à une brise molle, instable et orageuse.  Le retour des 44 Minis encore en course (14 prototypes et 30 bateaux de série) vers la Vendée sera long et compliqué.

Signes extérieurs de vent
Les stratèges vont être à la fête sur cette deuxième trans-golfe. Les conditions météo s'annoncent en effet instables et évolutives. Les marins vont devoir jouer avec chaque bascule de vent. Il leur faudra être extrêmement attentifs. Savoir observer les signes extérieurs de vent, décrypter les messages codés d'Eole seront les clés de cette remontée du Golfe de Gascogne vers la Vendée. « Ils vont beaucoup ''tricoter'' pour suivre les variations du vent. Au départ, certains vont choisir l'Est, d'autres le Nord mais, de toute façon, il leur faudra tous se recaler constamment. Il n'y aura pas de route radicale sur cette étape. Ils vont monter en escalier vers Port Bourgenay. Des orages sont annoncés lundi soir mais rien de dangereux. Pour les coureurs cela se traduira par des grains, il faudra qu'ils soient réactifs et réduire la toile avant les passages nuageux », précise Denis Hugues, directeur de course.

Conséquence directe de ces conditions météo : cette deuxième étape va s'étirer en longueur. « Ne pas s'énerver », « rester concentré », « aller dormir dès le vent est un peu stabilisé » sont autant de petits pense-bête que les skippers vont pouvoir afficher dans leur bateau. Lucidité et fraîcheur d'esprit feront sans doute la différence sur la fin de parcours.

Compter les points ?
Les coureurs au large sont peu familiers du « marquage à la culotte ». Ils préfèrent en général faire leur route et rester fidèles à leur stratégie pré-établie à terre. Mais lorsqu'une compétition se joue en deux temps, comme ici, sur la Transgascogne, et que chaque minute risque de peser sur le classement final, il peut être tentant de regarder de plus près la trajectoire de ses concurrents directs.

En proto solo, par exemple, David Raison (Teamwork Evolution) dispose d'une solide avance de 2h. Mais, au regard des conditions météo annoncées, tout est possible, d'autant qu'une heure seulement sépare le 2nd Sébastien Rogues (Eole Génération - GDF Suez) du 5e Thomas Normand (Financière de l'Echiquier) et que ces 5 là vont forcément « attaquer ». En bateaux de série, une vingtaine de minutes séparent le premier, Aymeric Belloir (Tout le monde chante contre le cancer) du second, Pierre Brasseur (Voiles Océan). Et le top 5 se tient en 1h30... Peu de suspens au contraire en proto double où les leaders bénéficient d'un solide matelas de 5h d'avance. En bateaux de série double les 4 premiers se tiennent en 4h.

Rien n'est joué donc sur la Transgascogne et c'est bel et bien une étape à suspens qui se profile là...

Source : Catherine Ecarlat / La Transgascogne