Figaro / Au départ de la Solo Concarneau demain, Thomas Ruyant :"La saison démarre enfin !"

Thomas Ruyant prendra demain jeudi 10 mai le départ de la Solo Concarneau. Après un premier galop d’entraînement tout à fait satisfaisant en mars dernier à bord de son « Destination Dunkerque », et une 12ème place dans la Solo Les Sables, Thomas Ruyant, renforcé par une année 2011 toute en découverte et en expérimentation, se lance dans une nouvelle saison en Figaro Bénéteau. 

Thomas Ruyant s'attaque demain à la Solo Concarneau
Credit : JM Liot

Exigeante au plus haut point de par sa monotypie, d’une impressionnante densité de jeunes talents et de marins accomplis, la Classe Figaro Bénéteau plonge Thomas Ruyant, exceptionnel vainqueur coup sur coup de la Transat 6,50 et de la Route du Rhum (Class 40) dans l’impitoyable univers de l’excellence technique, tactique et sportive au plus haut niveau. Des ingrédients dont se nourrit le fougueux navigateur Nordiste de plus en plus à l’aise au sein d’une Série qu’il n’hésite pas à comparer à l’Olympisme de la Course au large.

« La saison démarre enfin réellement avec la Solo Concarneau! » Thomas Ruyant a tout l’hiver récité ses gammes jusqu’à plus soif, multipliant les sorties d’entraînement au large de Lorient, seul ou en compagnie de son préparateur Franco-Belge Roland Ventura. Quelques escapades en J 80 sont venus rompre la routine des entrainements et c’est un Thomas Ruyant avide de valider en compétition la somme des expériences cumulés depuis 2011 qui va prendre part à la Solo Concarneau. 340 milles au départ et à l’arrivée de Concarneau, via Belle-Ile et l’île d’Yeu durant lesquels Ruyant va un peu plus s’immerger dans la peau d’un Figariste ;

 « J’aime beaucoup cette Série » avoue celui que l’on pourrait croire formaté pour le grand large en solitaire. « C’est une Classe éminemment professionnelle, qui présente l’immense avantage de nous permettre de naviguer en permanence, et facilement. C’est la grande différence avec des Séries monocoques ou multicoques si sophistiquées qu’on y passe le plus « clair » de son temps en chantier. En Figaro, on est sur l’eau toute l’année, et la réussite vient de ces répétitions permanentes des gestes et des gammes qui créent la fusion entre le bateau et le marin.  Le niveau est incroyablement élevé, et les victoires se jouent, notamment dans un exercice comme la Solo Concarneau, sur quelques secondes. »

Thomas Ruyant aborde donc sa seconde saison à bord du Figaro Bénéteau « Destination Dunkerque » avec enthousiasme et ambition ; « Entrer dans le club très fermé des 10 meilleurs est un objectif ambitieux que je me dois d’afficher » affirme t’il avec son franc parler coutumier. « J’ai beaucoup travaillé cet hiver et mes progrès en vitesse sont réels. Le sens tactique entre trois bouées n’est pas ma qualité première mais le fait de beaucoup naviguer développe l’instinct régatier. Naviguer en Figaro est un extraordinaire exercice de concentration mentale. J’aborde cette nouvelle saison avec cette première certitude qu’on ne peut pas se disperser et courir tous les lièvres à la fois. Mes rêves de Vendée Globe sont bien vivaces, mais la réussite sportive en Figaro passe par un engagement total de ma part. C’est la voie que j’ai choisie pour 2012. »

Alors que la Transat AG2R mobilise une petite vingtaine de protagonistes de la Classe, la Solo Concarneau parvient à aligner au départ 23 Solitaires, preuve du dynamisme de la Classe. Thomas Ruyant va retrouver au départ nombre de Figaristes émérites, Yann Eliès, Nicolas Lunven, Morgan Lagravière ou Thomas Normand.