Figaro / Mahé, Chabagny, Eliès, Gautier, les marins reviennent sur leur Solo Maître CoQ (ITW)

Superbe match sur la Solo Maître CoQ, soldé hier par la victoire de Jérémie Beyou. Retour sur une édition très serrée qui s'est disputée dans de petits airs, conditions particulièrement éprouvantes pour les marins ! Sur les pontons, ils racontent. 


Sébastien Simon, premier bizuth de la Solo Maître CoQ : "j'ai encore beaucoup à apprendre sur la vitesse du bateau"
Credit : Ch.Favreau

Gérald Véniard (Scutum Garage David.com) : 1er duo avec Jeanne Grégoire 
"Il n'y avait pas beaucoup d'enjeux dans la mesure où il n'y avait que trois bateaux. Nous venions essentiellement pour travailler mais cela reste une grande satisfaction parce que finalement nous avons réussi à passer toutes les marques de ce parcours dans les trois premiers à chaque fois. Malgré le peu de bateaux, je dois admettre que nous avons eu fort à faire pour rester devant les petits jeunes de Team Vendée. Ils m'ont impressionné par leur culot et leur capacité à choisir les bonnes options. Chapeau ! »


Gildas Mahé (Interface Concept)  2ème 
"Le mieux, c'est l'arrivée. J’ai dû cravacher pendant deux jours après le groupe de tête après avoir pris une mauvaise option en début de course avant l'Ile d'Yeu. A chaque fois que je réussissais à revenir sur eux, ils s'échappaient à nouveau mais finalement, cette nuit, j'ai vraiment réussi à revenir, grâce à une très bonne vitesse sous spi. D'ailleurs, je parvenais toujours à revenir au portant alors que le près me pénalisait... c'est d'ailleurs une caractéristique récurrente chez moi, je suis toujours beaucoup plus efficace au portant qu'au près".


Thierry Chabagny (Gédimat) 3ème 
"Devant, nous étions un petit groupe à nous être détaché du paquet lors de la première nuit. J'étais en tête à la bouée Sablaire. J'ai toujours réussi à rester aux avant-postes mais Gildas m'a doublé dans le dernier bord de spi, sans que je sache pourquoi. Je crois juste que j'étais très fatigué... j'ai dormi deux fois cinq minutes seulement, mal... cette course n'a laissé aucun répit."


Yann Eliès (Groupe Queguiner Leucemie Espoir) 4ème 
" J'ai fait un bon coup la première fois que j'ai enroulé l'Ile d'Yeu en prenant un peu large pendant que ceux qui coupaient le fromage perdaient un peu de terrain dans les dévents de l'Ile. J'ai voulu faire la même chose sur le deuxième passage mais ça n'a pas très bien marché. Mais le plus grave est que juste après avoir empanné, je me suis empêtré dans un casier. Ensuite, ça s'est mal enchaîné. Je n'avançait pas sous spi... et au bout d'une heure, je me suis rendu compte que le ballast sous le vent était rempli, parce que la vanne de transfert était mal fermée... donc je pense que je paye un peu tout le temps passé en tête où je n'ai pas réussi à me reposer comme je voulais. J'étais un peu cramé pour la fin".


Alain Gautier (Générali Solo) 14ème 
"Il y a eu du bon, du moins bon et du mauvais... bref, toute la palette en gros. J'ai bien été dans le match au début, je suis bien revenu après un passage de l'Ile d'Yeu délicat où je passe dans les 10 avant de me faire doubler par une quinzaine de bateaux après avoir mouillé pour ne pas reculer avec le courant. J'ai également eu un bout du pataras qui s'est pris dans la vanne de transfert de ballast sans que je m'en rende compte pendant que j'étais au largue serré sous spi, du coup il s'est rempli et j'ai mis du temps à m'en rendre compte, je suis parti au tas et j'ai perdu trois ou quatre places."


Sébastien Simon (Bretagne Crédit Mutuel Espoir) 18ème - 1er Bizuth 
 "J'ai eu un début très difficile, j'ai même été dernier à un moment donné, j'ai essayé de revenir comme j'ai pu. Les conditions n'étaient pas vraiment évidentes. Il y a eu beaucoup de petit temps. J'ai même été obligé de jeter l'ancre, chose que je n'avais jamais fait jusque là. Pour conclure, je dirais que j'ai encore beaucoup à apprendre sur la vitesse du bateau".


Denis Hugues directeur de course 
« Cette 12éme édition était sportivement très réussie. Nous avons eu des contraintes météorologiques qui nous ont obligé à réduire le parcours, en le faisant passer de 320 milles à 270 puis à 200 milles. Il y a eu de la bagarre à tous les niveaux. On voit cependant que les favoris sont toujours devant, que ce soit Thierry Chabagny, Gildas Mahé, Yann Eliès ou Jérémie Beyou".

Par la rédaction
Sources : Ch.Favreau et ScanVoile