Saint Barth-Port la Forêt / Deuxième et qualifié Vendée Globe, Fabrice Amedeo : "Un bonheur indicible !"

C'est fait ! Fabrice Amedeo a pris hier à 15h57 la deuxième place de la Transat Saint-Barth / Port La Forêt après 12 jours 23 heures 57 minutes et 42 secondes de course à la moyenne de 10,82 noeuds. A bord de IMOCA Newrest – Matmut et pour sa première traversée de l’Atlantique en solitaire et en course sur un si grand voilier, le skipper signe une belle performance ! Sans oublier qu'il a fini avec son safran tribord désintégré.


Fabrice Amedeo, qualifié pour le Vendée Globe 2016 !
Credit : F.Amedeo

Contrat rempli. Huitième de la Transat Jacques Vabre avec Eric Péron, dauphin de Sébastien Josse sur cette Transat entre les Antilles et la Bretagne, Fabrice Amedeo est maintenant qualifié pour le prochain Vendée Globe.

Le navigateur, encore journaliste à temps plein il y a peu, continue son apprentissage accéléré du 60 pieds. Après un travail acharné ces dernières semaines pour se former et consolider son projet Imoca, Fabrice Amedeo termine l’année avec une certitude : participer au Tour du Monde en solitaire, sans escale et sans assistance. Le marin écrivait juste avant de passer la ligne.


Oubliés les doutes et les angoisses !
"Dans quelques minutes, j'aurai bouclé en deuxième position la transat Saint Barth - Port la Forêt et validé, par la même occasion, ma qualification pour le Vendée Globe 2016.

En ces derniers instants de course, oublié ce safran arraché qui a entravé ma progression vers l'arrivée et a obligé Newrest - Matmut à naviguer à plat pendant plusieurs centaines de milles. Oubliés ces départs à l'abattée provoqués par mon moignon de safran. Oublié ce front à 50 noeuds mercredi matin que je n'avais pas anticipé aussi fort. Oubliés les bobos sur le bateau. Oubliés les doutes et les angoisses. 

Une force invisible hurle en moi un bonheur indicible. "On l'a fait !". En mai dernier, je n'avais jamais mis les pieds sur un 60 pieds IMOCA. Au départ à Saint Barth voici deux semaines, je n'avais pour seul bagage en solitaire sur mon gros bateau qu'un convoyage entre la Trinité sur mer et Lorient.

Durant ces 3400 milles de course, toutes manoeuvres à bord était une première en solitaire pour moi : premier envoi de Gennaker, premier envoi de spi A 5, premier empannage de nuit, première dépression et premier coup de vent, première réparation assistée par mon équipe au téléphone. 


Impossible n'est rien
Je rêvais du Vendée Globe comme de l'impossible. Il y a huit mois, j'avais encore une vie de bureau à plein temps à Paris. Et je boucle en ce moment une transat en solitaire en hiver sur un Imoca ! Dans ma cabine, il y a un grand sticker avec cette citation de Mohammed Ali. "Impossible n'est pas une fatalité, c'est un défi. Impossible est une chance. Impossible est provisoire. Impossible n'est rien".

Mon impossible à moi était de faire, un jour, le Vendée Globe. Impossible n'est rien: nous serons au départ l'an prochain avec pour grande ambition d'arriver au bout de cet Everest personnel. Et tout au long des milles de course, des doutes, des peines et des peurs, une petite voix résonnera en moi et me rappellera que "Impossible n'est rien".

Merci à tous ! Rendez-vous en 2016 pour de nouvelles aventures…"

Vous conseille : Saint Barth - Port la Foret / Pas d'escale pour Fabrice Amedeo, jusqu'au bout : "En mode aventure"

http://www.scanvoile.com/2015/12/saint-barth-port-la-foret-pas-descale.html#.VnWOifnhDIV


Par la rédaction
Source : TB Press