Transat Jacques Vabre / Class40 et Multi50, on passe en revue les forces en présence

Bientôt le départ de la Transat Jacques Vabre. Dimanche, 38 duos quitteront Le Havre. Chacun se projette dans le départ et les enchaînements qui suivront. Revue d’effectifs et des prétentions de chacun avec les Class40 et Multi50.


Credit : JM Liot

Class40 : La plus ouverte
Avec 16 bateaux au départ, la Class40 est encore une fois la plus représentée de cette Route du Café. Brassage de pros en herbe, de pros tout court et d’amateurs éclairés, elle présente cette année une belle homogénéité.

Champion du monde 2016 de la série, le Britannique Phil Sharp (Imerys) fait naturellement partie des noms les plus cités. Il est secondé par Pablo Santurde, qui connaît le support sur le bout des doigts. Leur Imerys est un plan Manuard 2013, pas le plus rapide au reaching mais polyvalent et très bien optimisé.

Côté puissance, c’est le nouveau venu Carac qui a poussé le curseur le plus loin. Ce nouveau plan Lombard remarquablement construit arbore des formes avant proches des Scow. Son skipper Louis Duc s’adjoint entre Le Havre et Bahia les services d'Alexis Loison, formé à l’exigeante école du Figaro depuis 10 ans.

Même calibre pour Aïna Enfance et Avenir des Rochelais Aymeric Chappellier et Arthur Le Vaillant, qui ont toujours joué aux avant-postes et dont le plan Manuard 2017 est bien rodé, un podium est à portée de leurs mains. Même constat pour V and B de Maxime Sorel, deuxième en 2015, sur un bateau sorti du même moule qu’Aïna Enfance et Avenir.

Viennent ensuite plusieurs sérieux outsiders comme Bertrand Delesne et Justine Mettraux (Teamwork 40), Sidney Gavignet et Fahad Al Hasni (Oman Sail). Difficile enfin de clore cet inventaire des prétendants sans citer le président de la Class40 Halvard Mabire.



Multi50 : Qui peut battre FenêtréA-Mix Buffet ?
« Bodybuildés » par l’ajout de foils – « sécurisés » disent les skippers -, les Multi50 ne traîneront pas entre Le Havre et Salvador de Bahia.

En chef de file, difficile de ne pas citer Erwan Le Roux, qui débarque au Havre en patron (vainqueur en 2009, 2013 et 2015). Tenant du titre, il s’aligne sur son plan VPLP foilé parfaitement optimisé. A ses côtés Vincent Riou dont on sait le talent et l’expérience, semble avoir retrouvé une seconde jeunesse à l’idée de traverser l’Atlantique sur trois pattes.

Face au tandem de choc, cinq autres Multi50 sont au départ. Deux d’entre eux – La French Tech Rennes Saint-Malo (Gilles Lamiré et Thierry Duprey du Vorsent), Drekan Groupe (Eric Defert et Christopher Pratt) – sont dépourvus de foils et on voit mal comment ils pourraient tenir la cadence lorsque les conditions seront propices à accélérer.

A l’inverse, Ciela Village, tout juste mis à l’eau est le seul multicoque conçu spécifiquement pour l’utilisation des foils par le cabinet d’architecte VPLP. Le bateau sort tout juste de chantier mais Thierry Bouchard connaît son sujet.

Reste deux sérieux concurrents. Arkema tout d’abord, skippé par Lalou Roucayrol. Vainqueur en équipage de la Transat Québec St-Malo en 2016, Lalou mettra tout son cœur et son expérience pour inscrire une nouvelle grande victoire au palmarès de son joli trimaran. Il pourra compter sur l‘expérience tous azimuts du Catalan Alex Pella.

Un mot enfin de Réauté Chocolat, passé en mode foils aux mains d’Armel Tripon. Le vainqueur de la Mini Transat 2003, associé à son Boat Captain Vincent Barnaud a montré qu’il avait très vite pris en mains son plan Verdier à l’occasion des courses d’avant saison.

Par la rédaction
Source : Mille et Une Vagues