Alan Roura sur la Route du Rhum : "Il faut que j’apprenne à me faire mal tout en prenant du plaisir" - IMOCA

Dimanche, Alan Roura prendra le départ de la Route du Rhum avec son IMOCA à foils La Fabrique. Un rendez-vous important pour le skipper de 25 ans. "C’est un super bateau, qui demande encore beaucoup de réglages pour que je l’apprivoise complètement. Un mix entre foiler de dernière génération et une coque de 2007." 


Crédit : Ch Breschi


Racontez-nous la Fabrique, version 2018

"C’est un super bateau, qui demande encore beaucoup de réglages pour que je l’apprivoise complètement. Un mix entre foiler de dernière génération et coque de 2007... C’est un hybride ! Je suis très content des modifications globales que nous lui avons apportées, car il n’y a pas eu que l’ajout de foils au final. Aujourd’hui, on sait qu’il va beaucoup plus vite, mais on ne sait pas encore jusqu’à quel point. On en saura plus à l’arrivée en Guadeloupe !"


Qu’attendez-vous de cette Route du Rhum ?

"De me faire plaisir, d’en prendre plein les yeux, comme d’habitude. J’espère aussi avoir des conditions météorologiques intéressantes et non « casse-bateau » et « casse-bonhomme ». Que ce soit une vraie course, pas de la survie : ça me permettrait d’apprendre encore davantage, à propos du bateau comme de moi-même. Il faut que j’apprenne à me faire mal, tout en prenant du plaisir. Au final, terminer reste le premier objectif car le bateau n’a pas fini la Route du Rhum depuis 2010... et moi jamais !"


En quoi cette course est-elle importante ?

"C’est une des rares courses en solitaire du calendrier IMOCA . C’est un super défi sportif, avec 20 IMOCA au départ, et pas des moindres. C’est une course utile tant en termes de performance que de test car c’est un sprint, on ne ménage pas son bateau. On tape dedans. Tu arrives ou tu n’arrives pas !

Du point de vue de notre projet, on a fait le pari d’ajouter les foils dès cet hiver et donc de, peut-être, sacrifier une part de performance sur le Rhum. Mais notre objectif à long terme reste le Vendée Globe, il était donc important que je prenne en main La Fabrique en mode foiler le plus tôt possible."


Un objectif sportif ?

"Les meilleurs du circuit sont là, donc ce serait vraiment génial d’être dans la première partie de classement, dans le Top 10. Le bateau en est capable, maintenant c’est à moi de me mettre à fond dès la ligne de départ et de ne rien lâcher ensuite !"

Source : Alan Roura