Maxime Sorel, 6ème sur la Bermudes 1000 Race, en pleine découverte de l'IMOCA : "C'est positif pour le futur"

Alors que les premiers de la Bermudes 1000 Race sont attendus au waypoint des Açores en milieu d'après-midi, Maxime Sorel est toujours dans le match. Pour une première en IMOCA, le skipper de V and B – Sailing Together est sixième ce matin au classement général provisoire. Une belle performance. Il raconte.


Crédit : M Sorel

Maxime Sorel : "Le mono 60 Imoca, c’est très engagé"

"Cette nuit, je me suis fait violence. La mer était défoncée et il fallait bien que je vire vers la marque virtuelle des Açores. Une manœuvre demande beaucoup d’efforts notamment le matossage. J’étais assez fatigué et cette opération m’a pris plus d’une heure. Le bateau tapait dans chaque vague et je n’avais pas dormi. Le mono 60 Imoca, c’est très engagé. En même temps, c’est très plaisant, voire grisant quand le bateau va vite. Tu sens qu’il peut encaisser de belles vitesses même si cela reste stressant. Ma quille fait toujours beaucoup de bruit notamment.

Avez-vous pris un rythme à bord ?

Pas vraiment… Les bords ne sont pas longs et il y a toujours du travail sur le pont, une manœuvre ou une autre qu’il faut anticiper. Je retrouve un peu le rythme de la Normandy Channel Race en Class40, à savoir très peu de temps pour organiser une véritable gestion. Nous ne sommes pas sur une cadence de transat. Les objectifs sont courts.

Etes-vous content de votre performance actuelle ?

Je suis heureux de me retrouver seul sur ma machine et de me rendre compte que j’arrive à la mener normalement avec si peu d’entraînement avant la Bermudes 1000 Race. C’est une satisfaction. Il y aura moyen de faire beaucoup mieux par la suite. J’ai une grande marge de progression mais tout ça est positif pour le futur.


Quelle est la suite des opérations ?

Je vais atteindre la marque virtuelle vers 18h00. Dès le passage de cette marque, le vent sera faible pendant 24 heures alors que l’on sera dans un régime de Nord-Ouest au vent de travers sous code 0. Cela va certainement me permettre de recoller un peu sur la tête de la flotte. Ensuite, nous allons avoir entre 25 et 28 nœuds jusqu’à l’arrivée, un bord de sanglier sur lequel je vais essayer de ne pas trop perdre sur les voiliers à foils qui sont plus véloces à cette allure."

Source : TB Press