Des lignes extrêmes pour le futur Class40 Banque du Léman, le duo Gautier - Koster : "On a décidé de taper dans les coins"

La construction du Class40 plan Manuard, le Mach40.4 "Banque du Léman", suit son cours à la Trinité sur Mer. Les skippers, Valentin Gautier et Simon Koster, lèvent un peu le voile sur les formes et le design de ce nouveau bateau. "En Mini 6.50, on voit depuis plusieurs années que les scows se révèlent extrêmement efficaces. On a donc assez rapidement décidé de taper dans les coins !"




Credit : Team Banque du Léman


Lignes extrêmes

Les deux skippers comme l'architecte l'avaient annoncé dès le début du projet, ce nouveau plan Manuard présente des lignes extrêmes, à la limite de ce qu'autorise la jauge en terme de volume d'étrave. "On voit depuis plusieurs années en Mini 6.50 que les scows se révèlent extrêmement efficaces, et on se rend compte qu'en class40 aussi, plus les bateaux vont dans cette direction, plus ils sont performants. On a donc assez rapidement décidé de taper dans les coins !" explique Simon Koster.

Ce qui frappe, au delà de ce volume, c'est la tension des lignes de la carène. "On a cherché à faire un bateau qui démarre au plus vite tout en restant polyvalent," confirme Samuel Manuard, l'architecte. "Les lignes très tendues favoriseront un départ au planning rapide, et l'important spatulage de l'étrave devrait nous permettre de passer au dessus des vagues au portant."

Les formes arrières quant à elles sont très plates et devraient permettre au bateau de faire parler la poudre dans les allures appuyées. On notera aussi le bouchain arrondi qui devrait améliorer les écoulements d'eau à la gite.


Poste de barre protégé

Concernant le pont et le cockpit, on remarque qu'un soin particulier a été apporté à l'ergonomie du poste de barre. "Nous avons été surpris de constater durant la dernière Route du Rhum que les skippers étaient souvent contraints de se terrer à l’intérieur du bateau tellement les conditions pouvaient être violentes à l'extérieur ", raconte Valentin Gautier.

"Nous avons donc très vite mis l'accent dans nos discussions sur le fait que nous voulions avoir un poste de barre le plus protégé possible afin de pouvoir retarder au maximum le moment où les conditions extérieurs impacteront la performance."

Dans le pratique cela donne un cockpit très reculé et rabaissé (centre de gravité oblige) doublé d'une casquette enveloppante qui pourra être prolongée, quand les conditions le nécessiteront, par une partie textile comme on le voit souvent sur les Imocas.


Mise à l'eau fin août

La décoration du bateau a été confiée au graphiste Nicolas Gilles : "C’est l’univers de la glisse qui nous a guidés pour trouver la passerelle entre mer et montagne, une esthétique inspirée des mondes du ski et snowboard. Nous avons conçu une décoration pour un objet naval hors norme, un design interpellant, disruptif, au graphisme tribord et bâbord asymétrique, pour une vision de l’identité visuelle suisse revisitée."

La mise à l'eau est prévue pour la fin du mois d’août.




Source : Banque du Léman