Kojiro Shiraishi et son rêve de Vendée Globe : " être le premier skipper asiatique à terminer cette course"

 

Ed Gorman échange avec le Japonais Kojiro Shiraishi au sujet de son rêve de tour du monde. A 53 ans, le marin originaire de Kamakura, une ville côtière au sud de Tokyo, a déjà fait le tour du monde en solitaire à trois reprises et il est déterminé à boucler le parcours. "Terminer le Vendée Globe est une grande réussite. C'est mon rêve depuis qu'il y a quatre ans, j'ai dû abandonner la course et me dérouter vers l'Afrique du Sud à bord de Spirit of Yukoh. »

 


Crédit : Th Deregnieaux

 

Devenir le premier marin japonais à boucler le Vendée Globe

"Je n'ai aucune crainte," confie Kojiro Shiraishi, à quelques jours de s'élancer sur le Vendée Globe avec DMG Mori. "La peur est quelque chose que votre esprit crée. J'ai démâté lors de mon dernier Vendée Globe mais ce n'est pas quelque chose que je crains. C'était juste de la malchance. J'ai un bateau solide maintenant et je suis sûr qu'il peut être assez robuste pour ce tour du monde".

C'est dans cet esprit positif que Kojiro Shiraishi porte l’ambition de devenir le premier marin japonais et le premier skipper asiatique à terminer le Vendée Globe. Il prendra la mer à bord de DMG MORI Global One, un foiler sistership de Charal (Jérémie Beyou).

"Si je peux en plus m'amuser et profiter de la grandeur du monde, ce sera encore plus beau, » ajoute-t-il. "Pour autant, la plus grande réussite sera de finir et de montrer à tous ceux qui me suivent que je peux être le premier skipper asiatique à terminer cette course".

"Il y a des erreurs humaines que l'océan ne pardonne pas"

 Shiraishi a participé à la course Vendée-Arctique-Les Sables d'Olonne en juillet et s'est réjoui de sa 10e position, terminant six heures derrière le vainqueur, Jérémie Beyou. "Je dois faire le meilleur avec ce que j'ai, c'est ce que j'ai appris de la course Vendée-Arctique", déclare-t-il. Depuis, le bateau a été renforcé structurellement, comme d'autres foilers de la flotte, et Kojiro a aussi amélioré le système d’énergie à bord.

"C'était une course difficile parce que j'ai eu l'impression de réparer plus que de naviguer", résume-t-il. « Étant donné le contexte, je pense que j'ai bien navigué. C'était une qualification durement gagnée pour le Vendée Globe, mais c'était super de terminer la première course de ce bateau".

 "J'ai appris qu'il y a des erreurs humaines que l'océan ne pardonne pas. L'océan est fort et puissant, donc rien n'est pardonné", conclut Kojiro.

Source : Imoca