Les poursuivants de Yannick Bestaven réduisent l'écart en tête du Vendée Globe, grosse dépression à l'arrière

Tandis que les 14 IMOCA dans l’Atlantique Sud ressentent les bienfaits d’un ciel plus clément, les autres triment dans le Pacifique Sud, dans des conditions glaciales et très inconfortables. De la latitude de Porto Alegre au Brésil où caracole en tête du Vendée Globe Yannick Bestaven, au grand large de la Tasmanie où se trouve Sébastien Destremau, la flotte s’étire ce matin sur 7 126 milles.


Crédit : Ch Dalin



Plus de 100 milles de perdus en 24h pour Yannick Bestaven 

Le soleil brille sur le pont de Maître CoQ IV. Yannick Bestaven navigue au grand large du Brésil sous spi, dans la chaleur de la latitude 30° Sud. Derrière, dans le Pacifique, par 57° Sud, on prend son mal en patience, on réfléchit à deux fois avant d’aller manœuvrer sur le pont. « J’ai les mains dures comme de la pierre, mais je suis content j’ai pu dormir pour la première fois sans bottes dans mon duvet. Je prépare mes chaufferettes », confiait le skipper de la Mie Câline-Artisans Artipôle ce matin. 

Sous le soleil exactement, Yannick Bestaven ne se dore pas pour autant la pilule. Des bulles anticycloniques traînent sur sa route, ne lui permettant pas d’avancer vite vers le Nord. L’écart s’est réduit depuis hier : Dalin et Ruyant filaient à plus de 18 nœuds ce matin et se trouvent désormais à 327 milles du leader.  

Derrière, les conditions sont un peu plus simples. « Je réussis à mettre quelques milles à mes poursuivants. Je ne suis pas mécontent. J’arrive à tenir la distance, c’est bien pour la suite pour moi ! Charlie Dalin et Thomas Ruyant ne sont pas si loin que ça », confiait Damien Seguin à la vacation de 5h.


Encore 700 milles avant le Cap Horn

Pour le groupe Boissières-Roura-Hare-Beyou, le cap Horn est encore distant de plus de 700 milles et une belle dépression pointe le bout de son nez. Avantage : vitesse pour rejoindre le dernier cap franchir ; inconvénient : encore des heures à jouer la prudence sur une mer cabossée et dans un froid de canard.


 Merron-Giraud sortis de la tempête, Cousin a réparé sa grand-voile 

 Ils s’y étaient préparés, ils s'en sont sortis ! Hier et la nuit dernière, Clément Giraud et Miranda Merron ont subi une grosse dépression en provenance du nord générant de belles rafales à plus de 45 nœuds. A 600 milles dans l’ouest du point Némo, les deux navigateurs avaient pris les devants, réduisant la voilure et fermant les écoutilles pour se sécuriser dans leur premier gros coup de chien. 

Les conditions en arrière du front sont maintenant propices à glisser à bonne vitesse même si la mer reste forte. Manu Cousin, lui, a réussi à réparer la déchirure de sa grand-voile suite à une défaillance de son pilote automatique causant un départ à l’abattée. 


Source : VG