Charlie Dalin devient le nouveau leader du Vendée Globe, Yannick Bestaven troisième ce matin

Charlie Dalin (Apivia) a repris la tête du 9e Vendée Globe. Encalminé dans l’Ouest du « pot au noir du Sud », Yannick Bestaven (Maître CoQ IV) n’a pu que subir et constater la remontée de ses poursuivants. "Je ne l’aurais pas cru si on m’avait dit ça il y a quatre jours."


Credit : JM Liot


Un moment magique

Depuis quatre jours environ, tandis que le leader butait encore et encore dans une zone de vents faibles et contraires, louvoyant pour progresser dans ce couloir entre la côte brésilienne et le front froid où les fichiers promettaient un peu plus d’air qu’à l’Est, Charlie Dalin et cinq bateaux suiveurs progressaient rapidement sur des allures portantes. Classement après classement, le leader a vu son avance s’étioler et se réduire jusqu’à peau de chagrin, pour finalement disparaître au classement de 21 heures de lundi soir. 

"C’est un moment magique de ce Vendée Globe, raconte Charlie Dalin, nouveau leader du Vendée Globe. Je ne l’aurais pas cru, si on m’avait dit il y a quatre jours que j’allais reprendre la tête, alors que j’avais 450 milles de retard. Il y a eu une opportunité, je suis content de revenir aux affaires, mais les conditions restent instables, avec des vents variables en force et en direction ». 

 « Rien n’est joué, confirme le nouveau leader. Le vent n’est pas établi dans la zone où je navigue, et il se passera encore des choses tant que les vents ne seront pas établis. Ce soir, vers minuit, les choses seront plus claires, et on saura, au classement de 5 heures demain, qui a le mieux travaillé ». 


Treize virements de bord

Contraint par les deux cellules anticycloniques qui se dressaient alors sur sa route, l’une le long des côtes, l’autre plus à l’Est, Yannick Bestaven n’a pas vraiment eu d’autre choix que de tenter de se faufiler au près dans un couloir de vents de Nord d’une douzaine de nœuds. Et les treize virements de bord effectués en un peu plus de 36 heures ne lui ont pas permis d’échapper à la sanction. 

130 milles plus à l’Est, Charlie Dalin et Thomas Ruyant (LinkedOut), mais aussi le groupe oriental emmené par Damien Seguin (Groupe APICIL) et Louis Burton (Bureau Vallée 2), a gommé tout ou grande partie du retard sur le bateau rouge, bénéficiant de l’extinction de la cellule anticyclonique qui a bloqué le leader, et de la naissance d’une dépression dans le Sud. Tractés ou poussés, les chasseurs ont fondu sur leur proie. 

 Au classement de 5 heures, ce mardi matin, Charlie Dalin menait la danse devant Thomas Ruyant (+18,3 milles), Yannick Bestaven (+25,8 nm), Damien Seguin (+40,9 nm), et Louis Burton (+56,7 nm), revenu de nulle part et désormais résolu à jouer les tout premiers rôles. 50 milles encore derrière, Boris Herrmann (SeaExplorer – Yacht Club de Monaco) revient également fort : il est le plus rapide de ces 24 dernières heures, à 18 nœuds de moyenne. 

Par la rédaction

 Source : VG