Yannick Bestaven s'échappe sur le Vendée Globe, Damien Seguin sur le podium, les bateaux à dérives mettent la pression !

Yannick Bestaven, leader du Vendée Globe, poursuit sa route vers le Nord, au grand large de Mare del Plata, dans des conditions propices pour allonger la foulée. A 20 nœuds de moyenne, il a repris 173 milles en 24h à ses poursuivants directs deux fois moins rapides : Damien Seguin, 2eme au pointage tôt ce matin, Charlie Dalin, 3eme et Thomas Ruyant, 4e. Le gang des bateaux à dérives reste en chasse : ils sont quatre dans les dix premiers à mettre la pression aux foilers. 


Credit : JM Liot/VG2020


Passionnant !

Le jeu tactique est passionnant sur cette remontée de l’Atlantique Sud qui n’a rien d’un long fleuve tranquille pour rejoindre les alizés de Sud-Est. Le skipper de Groupe APICIL se satisfaisait de son option Est pour parer l’anticyclone qui a franchement empêtré Thomas Ruyant et Charlie Dalin. « Je ne lâche pas mon option, elle est bonne je pense » confiait Damien Seguin, le champion de voile légère handisport ce matin. 

N’empêche, la situation météo peu claire encore, réserve quelques pièges. Personne n’est à l’abri d’un faux-pas, d’une remontada d’un adversaire, d’un coup de malchance. Même Yannick Bestaven reste sur ses gardes, car dans son rétroviseur, 10 IMOCA sont aux abois. 


 Dans le Pacifique Sud, on serre les dents 

 Rafales jusqu’à 60 nœuds, mer défoncée, les conditions non loin du point Némo sont diablement inconfortables, voire dangereuses. De Medallia à One Planet One Ocean, le mot d’ordre est : préservation des bateaux et des marins. « Je suis en mode machine. Je ne ressens ni le froid, ni la faim, ni la fatigue. Je fais ce que je dois faire, c’est-à-dire prendre un ris, choquer, comme un automate. » confiait Stéphane Le Diraison à la vacation de 5h. Sur la mer cabossée et le vent rafaleux, le jeu est d’équilibrer le bateau afin qu’il ne parte pas en surf sauvage, ni qu’une déferlante ne le rattrape. « Je me suis retrouvé complètement dans l’eau dans le cockpit recouvert subitement par une énorme vague. » poursuivait le skipper de Time for Oceans. 


60 noeuds 

Arnaud Boissières et Alan Roura ont subi 60 nœuds de vent la nuit derrière, leur bateau juste poussé par une petite voile d’avant. Encore 1 300 milles à parcourir avant d’atteindre le cap Horn. Qu’ils vont le savourer !

 

A 8 h UTC

1  Yannick BESTAVEN Maître CoQ IV
2 Charlie DALIN APIVIA à 411.41 nm du leader 
3 Damien SEGUIN GROUPE APICIL à 412.21 nm du leader 
4 Thomas RUYANT LinkedOut à 413.74 nm du leader  
5 Louis BURTON BUREAU VALLEE 2 à 511.57 nm du leader  
6 Benjamin DUTREUX OMIA - WATER FAMILY à 566.8 nm du leader 
 7 Jean LE CAM Yes We Cam! à 586.01 nm du leader 

Source : VG