Manon Audinet et Quentin Delapierre bientôt aux JO en Nacra 17 : "On n’est pas les favoris et c’est très bien ainsi"

 

Dans un mois, à bord de leur Nacra17, seul bateau volant parmi les 10 engagés dans les Jeux Olympiques, Manon Audinet et Quentin Delapierre espèrent profiter de leur apprentissage express pour honorer ce statut d’outsiders qui leur convient très bien.

 

Credit : T.Stoerkle


"10 bateaux sont capables d’aller très vite"

À bord du Nacra17, catamaran doté de foils, le tandem mixte va donc chercher à voler par-dessus le plan d’eau de Eno-shima, petite île à 50 kilomètres dans le sud de Tokyo. 

 Quentin Delapierre : « C’est cool de découvrir que les adversaires cherchent à savoir où tu t’entraînes ou te proposent des partenariats : cela veut dire qu’on est entré dans leur tête. On n’est pas les favoris, et c’est très bien ainsi, mais on fait partie des outsiders dans cette série où 10 bateaux sont capables d’aller très vite ».


" Je me sens libéré"

 « On n’a plus de questions à se poser, assure Manon Audinet. On n’est pas satisfait à 100%, comme tout athlète olympique, mais il faut savoir être objectif sur le travail réalisé : on a toutes les cartes en mains, il faudra savoir les abattre pendant la semaine de compétition des Jeux ». 

« J’ai hâte d’y aller, et c’est un très bon sentiment pour moi, ajoute Quentin. Je suis du style à vouloir travailler chaque détail, pour arriver en pleine maîtrise. On a coché beaucoup d’axes de travail, sans laisser de côté un gros dossier. Je me sens libéré, avec une énorme envie de ‘bouffer le plan d’eau’ ! ».

 

Pour nourrir cette capacité d’adaptation, le duo bénéficie de deux outils fondamentaux. Le premier a la voix de David Lanier, le monsieur Météo de l’équipe de France olympique, féru de voile et de régate ; c’est lui qui murmure les secrets de la lecture d’un nuage à l’oreille des régatiers.

 

Le second a la valeur de l’expérience commune. Il prend la forme d’un cahier où sont recensés tous les réglages, en fonction de toutes les conditions, pour ce bateau qui est « sans doute l’un des plus compliqués sur lesquels j’ai navigué », dit Quentin Delapierre. « Personne n’en a fait le tour, prolonge Manon, personne n’en a toutes les clés pour être parfaitement performant tout le temps ».

Source : EL'DO