Guillaume Verdier, architecte de 11.2, l'IMOCA né pour l'équipage : "un nouveau type d'étrave, un cockpit un peu plus fonctionnel"

 

11.2, cette machine volante conçue par l’architecte Guillaume Verdier et qui sera skippée dès cet automne par Charlie Enright et Pascal Bidégorry sur la Transat Jacques Vabre, est le premier IMOCA à avoir été conçu dans l'optique de la navigation en équipage. 


Crédit : A Ross

"Faire du deux-en-un"

Le team d’11th Hour Racing a un objectif clair : la participation à The Ocean Race 2022-23. Aussi, le design team, dirigé par Guillaume Verdier et Hervé Penfornis, avait pour cahier des charges la conception d’un bateau qui puisse être poussé 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 par un équipage de quatre à cinq personnes, tout en étant bien adapté au format singulier de The Ocean Race : un tour du monde dans des conditions très variées.
 
Guillaume Verdier, qui a collaboré sur ce projet avec Véronique Soulé, Romain Garo, Morgane Schlumberger, Loïc Goepfert et Jeremy Palmer, explique. « Nous essayons toujours de garder une longueur de ligne de flottaison maximale pour être bons dans les transitions, dans les vents légers et au reaching également », confie-t-il à la Classe IMOCA. « Et comme on cherche aussi à limiter l’enfournement, on veut finalement toujours faire du deux-en-un ! »
 
« Beaucoup repose sur la question du bon centre de gravité et de la portance dynamique à l’étrave », ajoute-t-il. « Avec ce bateau, vous verrez un nouveau type d'étrave et pas seulement en forme de section mais très différente de ce qui a été fait avant. »
 

"Il est spacieux !"

La disposition du cockpit et de l’intérieur a été conçue pour permettre à un équipage complet de travailler ensemble pendant les manœuvres, tout en ayant suffisamment d'espace pour le faire efficacement. Pour Guillaume Verdier, le bateau - qui dispose de plus de winches que les IMOCA récents - semble bien plus spacieux que tous les autres.
 
« Il n'est pas si différent », affirme-t-il. « Mais il est un peu plus fonctionnel. Il y a plus de winches et un peu plus d'espace - vous serez surpris de voir à quel point il est spacieux ! Lorsque vous êtes à l’intérieur, vous avez l’impression d’être dans un grand bateau et pas dans un IMOCA. »
 
Guillaume Verdier insiste sur la polyvalence du bateau. « J'espère qu'il y aura d'autres bateaux comme celui-ci », déclare-t-il. « C'est une façon intelligente de procéder et j'espère que cela ouvrira la porte à The Ocean Race. C'est malin car si vous voulez l’utiliser en solitaire, il vous suffit d'enlever un ou deux winches, quelques systèmes hydrauliques ou autres pour alléger le poids du bateau et c'est parti... vous avez un bateau presque identique, mais avec plus d'espace. »

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Source : IMOCA