Romain Attanasio et Seb Marsset à Cherbourg, "je pensais qu’on allait devoir abandonner", terminent 6e de la Fastnet Race

 

À la Rolex Fastnet Race, leur première compétition officielle à bord de Fortinet-Best Western, Romain Attanasio et Sébastien Marsset ont tenu bon malgré une grand-voile déchirée. Mieux, en terminant 6 èmes parmi les 13 IMOCA engagés, ils se sont attachés à démontrer tout le potentiel de leur foiler. Une performance qui leur permet de se qualifier pour la Transat Jacques Vabre, le rendez-vous incontournable de l’automne.

 

Crédit :  Fortinet Best Western

Une avarie mais un mental d’acier 

À bord de Fortinet-Best Western – l'ancien Malizia de Boris Herrmann – l’attention était de mise pour le duo Romain Attanasio – Sébastien Marsset. Il s’agissait de leur première compétition officielle. Si les deux hommes ont réalisé un bon départ, ils ont dû rapidement composer avec une avarie : leur grand-voile s’est déchirée dès le premier bord, les obligeant à réduire l’allure et à s’employer sans compter.
 
« C’était dur, je pensais qu’on allait devoir abandonner », raconte Romain Attanasio. « On a essayé de mettre un patch mais c’était impossible de coller quelque chose sur une voile totalement mouillé ». Il a donc fallu attendre que les conditions soient plus clémentes pour y parvenir. Prudents et vigilants, les deux hommes n’ont pas pour autant arrêté leur marche en avant. « En course au large, on apprend qu’il y a toujours une solution », s’amuse le skipper. Après le contournement du Fastnet, la suite a pris des allures de course de vitesse.
 
« Dans la mer d’Irlande, on avait une vingtaine de nœuds, un grand soleil et de la mer plate, des conditions idéales pour tirer le meilleur de Fortinet-Best Western », savoure Romain.
 
Avec Sébastien Marsset, ils ont franchi la ligne au cœur du peloton des IMOCA, à la 6e place. « Malgré les conditions engagées, on est dans le rythme et à la bagarre avec les autres, décrypte Attanasio. Ça pousse à envisager la suite avec sérénité ! » La mission est donc accomplie : aller au terme de ce test grandeur nature, acquérir de l’expérience et assurer la qualification pour la Transat Jacques Vabre. Il reste désormais moins de trois mois à Romain et à Sébastien pour être prêts le Jour-J, le dimanche 7 novembre au Havre.

 

Le retour de la bonne humeur à bord 

Au fil de cette édition de la Rolex Fastnet Race, aussi mythique qu’exigeante, Romain Attanasio a rappelé par ses mots du bord envoyé à la terre son caractère jovial, son enthousiasme et son sourire qui avait tant conquis le grand public lors de son Vendée Globe. Il fallait le voir s’émerveiller de la présence de dauphins à l’issue de son premier réveil à bord. « C’est comme dans le Grand Sud, ça va nous remonter le moral », s’amuse-t-il.
 
Le lendemain, il s’installe dans le cockpit pour faire entendre le sifflement perçant des foils, sourire aux lèvres. « Par rapport à mon précédent IMOCA, c’est le jour et la nuit en termes de sensations », sourit Romain. De quoi promettre de vivre à nouveau des moments propices à l’émotion et à l’évasion, à partager sans compter avec tous ceux qui suivent leurs aventures depuis la terre.
 

Source : M Legrand