ARKEA PAPREC décroche la 4e place en IMOCA sur la Jacques Vabre, Seb Simon : "Cela a été une transat assez éprouvante"

 

C’est au cœur de la nuit martiniquaise que Sébastien Simon et Yann Eliès, à bord d’ARKEA PAPREC ont coupé la ligne d’arrivée de la 15e édition de la Transat Jacques Vabre - Normandie Le Havre. Un duo qui boucle cette transatlantique à la 4e place, après 20 jours 17 heures 8 minutes et 30 secondes de mer.

 

Crédit : JM Liot

Des conditions météorologiques inhabituelles auront surpris l’ensemble de la flotte dès le coup d’envoi de la 15e édition de la Transat Jacques Vabre. Mer d’huile, vents erratiques en Manche puis dans le Golfe de Gascogne… Les marins, plus habitués à entrer sous des influences dépressionnaires dans ces transats d’automne auront dû changer leur schéma et négocier avec un anticyclone bien installé sur la route pour la Martinique. 
 
6e au contact des duos leaders au passage des Canaries, Sébastien Simon et Yann Eliès ont réalisé une descente de l’Atlantique au coude-à-coude avec le dernier-né de la flotte IMOCA, 11th Hour Racing Team Malama (Enright / Bidégorry). Un speed test grandeur nature stimulant pour Sébastien et Yann qui ont ainsi pu pousser à 100% leur monocoque à foils.
 
Mais c’est au passage de ce même archipel, puis du Cap-Vert que le trio de tête, composé de LinkedOut (Ruyant / Lagravière), APIVIA (Charlie Dalin / Paul Meilhat) et Charal (Jérémie Beyou / Christopher Pratt) fait le break, ne cessant ensuite de creuser l’écart avec le reste de la flotte.
 
Pour les poursuivants, la bagarre est intense. Sébastien et Yann réussissent à prendre l’ascendant sur 11th Hour Racing Team Malama et c’est désormais, Initiatives-Cœur (Sam Davies / Nicolas Lunven) qui devient leur lièvre. “ L’option au passage du Cap-Vert était un peu tranchée mais cela nous a permis de nous positionner dans le Pot-au-Noir et d’obtenir cette 4e place, au moins de revenir à la 5e et d’être ensuite en embuscade avec Initiatives-Coeur ”, commente Sébastien Simon à l’arrivée.
 
Entre les deux bateaux, le mano à mano s’intensifie à l’approche des côtes brésiliennes. Le duo d’ARKEA PAPREC enroule l’une des dernières marques de parcours, Fernando de Noronha, à la quatrième place. Fort d’une détermination sans faille, Sébastien et Yann s’engagent alors dans une longue remontée le long des côtes sud-américaines. Sous la chaleur, les deux hommes enchaînent les empannages et ne lâchent rien pour protéger cette quatrième place et contrer les assauts du duo Sam Davies / Nicolas Lunven qui ne finira que quelques minutes derrière eux à Fort-de-France. “C’est un duo qui a super bien navigué, ils ont joué le podium avec de belles trajectoires. Franchement, ils n’ont pas démérité, nous sommes contents de terminer devant eux ! Ils sont revenus fort car le vent revenait par derrière et c’était une belle bataille !", raconte encore le skipper d’ARKEA PAPREC.
 
Cette transat restera comme l’une des plus longues et des plus difficiles avec une météo qui a souvent donné l’avantage à la tête de flotte. “Cela a été une transat assez éprouvante quand même, il a fait chaud et il n’y avait pas beaucoup de vent. Nous n’avons pas fait beaucoup de manœuvres. Nous avons pris une fois un ris, il y a eu quelques empannages mais dans l’ensemble, ce n'était pas une transat très physique. Les premiers ont eu un peu plus de vent ”, explique Sébastien.
 
Heureux d’arriver enfin en Martinique, le skipper d’ARKEA PAPREC a souligné l’engagement et le partage de son co-skipper Yann Eliès. “ Notre duo a très bien fonctionné ! Sur les réglages nous étions bien complémentaires. Nous travaillions la météo à deux et d’une manière générale Yann a beaucoup apporté de son expérience. Les décisions se prenaient quand même longtemps à l’avance car les sections de parcours étaient plutôt longues, nous pouvions anticiper. À chaque passage de quarts, nous partagions beaucoup sur nos sensations pour être le plus efficace possible et faire avancer au mieux le bateau ”, conclut Sébastien avant de pouvoir enfin débarquer sur le ponton de Fort-de-France.
 
Source : Effet Mer