CDK Technologie bien représenté sur la Route du Rhum 2022, SVR LAZARTIGUE, APIVIA, ... sur le podium

 

Du match de très haut-niveau, un niveau d’engagement rarement atteint, des rebondissements à la pelle, des temps de traversée records, des conditions à la fois exigeantes et éprouvantes … La 12e édition de la Route du Rhum – Destination Guadeloupe a tenu toutes ses promesses, et bien plus encore. A la clé : une course complexe et riche en suspense. Une compétition lors de laquelle les bateaux construits par CDK Technologies ont trusté pas moins de quatre places sur les podiums en Ultim 32/23 , en IMOCA et Rhum Mono, preuve que l’expérience et l’expertise du chantier breton ne se démentent pas, bien au contraire.

 

Crédit : A Courcoux

Ultim 32/23 : Formidable duel 

Trois maxi-trimarans tout droit sortis des chantiers CDK Technologies, s’alignaient cette année du départ de la 12e Route du Rhum – Destination Guadeloupe : les deux derniers nés de la classe Ultim 32/23, SVR -Lazartigue (CDK-U-06-2021) de François Gabart puis Maxi Banque Populaire XI (CDK-U-05-2021) d’Armel Le Cléac’h, mais également Actual Ultim 3 (CDK-U-03-2015) d’Yves Le Blévec, bateau au palmarès prestigieux. Le premier a signé une superbe deuxième place à Pointe-à-Pitre le 16 novembre dernier, bouclant les 3 542 milles du parcours en moins de sept jours avec un écart au vainqueur de seulement 3 heures et 15 minutes.

 

Un écart infime, preuve de l’intensité des débats mais aussi de l’engagement de François Gabart qui, malgré un souci sur son système de remontée de foil bâbord, a montré l’incroyable potentiel de sa machine, tenant par exemple des moyennes comprises entre 45 et 50 nœuds sur un bord fumant au sud des Açores. « Je pense que personne n’a joué la victoire sur la Route du Rhum sans vivre des moments comme-ça », a commenté François Gabart dont le bateau, pensé pour repousser les limites du vol au large et dont les pièces maîtresses (flotteurs, bras et foils) ont été réalisés par CDK Technologies, ne fait que commencer à écrire son histoire.
 
« Cette deuxième place marque le début de la vie de ce bateau. Elle augure de bonnes choses pour la suite », a ajouté Gabart qui termine donc à la même place qu’il y a quatre ans à bord de Macif.
 
Macif devenu aujourd’hui Actual Ultim 3 d’Yves Le Blévec qui, pour sa part, a terminé en 5e position en Guadeloupe, sans cacher sa déception.
 
Même chose ou presque pour Armel Le Cléac’h, contraint d’effectuer une escale technique à Lorient à la suite d’une avarie de dérive. Pour ce dernier, franchir la ligne d’arrivée a toutefois été une récompense en soi après d’importants efforts fournis dans le but de réparer et de repartir. Une expérience précieuse pour continuer de progresser, de développer le bateau et de se projeter avec envie vers de nouvelles perspectives.

 

IMOCA : De la bagarre de très haut-niveau

Comme chez les Ultim 32/23, le match chez les IMOCA a été particulièrement relevé, notamment dans le groupe des sept premiers.
 
Au final, pour le chantier breton, c’est un carton plein ou presque, avec deux bateaux dans le Top 3 : Apivia (CDK-I(F)11-2019) de Charlie Dalin et Charal de Jérémie Beyou (CDK-I(F)-15-2022). Dès les premières heures de course, l’un et l’autre ont affiché leurs ambitions. Le premier a dominé les débats durant les six premiers jours de course avec une aisance déconcertante avant de subir le retour en force de Thomas Ruyant sur Advens/LinkedOut à 1 100 milles de l’arrivée. Dès lors, un magnifique duel s’est engagé entre les deux hommes mais malgré tous ses efforts pour revenir, Dalin termine sur la deuxième marche du podium.
 
Un podium qu’il partage finalement avec Jérémie Beyou qui, pour sa part, a signé une performance remarquable et remarquée avec une monture mise à l’eau le 11 juillet dernier seulement. Rarement dans l’histoire de la classe IMOCA, des bateaux dessinés et construits après un Vendée Globe ont, en effet, terminé la Route du Rhum. Le skipper de Charal a ainsi défié les pronostics et confirmé au passage le savoir-faire et la qualité de fabrication de CDK Technologies. « Mon objectif était de naviguer et de l’amener de l’autre côté, le résultat est au-delà de nos espérances », a confié le marin de la baie de Morlaix.
 
Deux choses à retenir par ailleurs. D’abord, la très belle performance Teamwork (CDK-I(F)10-2018) de Justine Mettraux, 7e (et première femme) de cette Route du Rhum 2022. Ensuite, le fait que dix des onze IMOCA construits par CDK Technologies au départ de la course sont arrivés en Guadeloupe, Groupe APICIL (CDK-I(F)-09-2015) de Damien Seguin ayant été contraint à l’abandon après avoir été percuté par un cargo lors du deuxième jour de course.

 

Ocean Fifty : Partie remise 

Annoncé comme l’un des prétendants à la victoire sinon comme le grand favori de cette 12e Route du Rhum – Destination Guadeloupe dans la classe des Ocean Fifty, Sam Goodchild a, dès les premières minutes de course, été contraint de jeter l’éponge. Blessé aux bras et au visage à la suite d’un retour de manivelle, le skipper de Leyton (CDK-OF-03-2017) a vu tous ses espoirs de succès à Pointe-à-Pitre se briser soudainement.
 
Pour ce qui le concerne, Groupe GCA -1001 Sourires (CDK-OF-02-2009) s’est trouvé confronté à un problème de hook de grand-voile lors de la phase de départ, et dans l’incapacité de revenir au port ensuite, notamment en raison de conditions météo défavorables au large du cap Finisterre. Il s’est ainsi octroyé la 6e place, près de 2 jours et 12 heures après le grand vainqueur, Erwan Le Roux sur Koesio, qui confirme tout le potentiel de ce plan VPLP de dernière génération.

 

Rhum Mono : la légende du Cigare Rouge se poursuit 

Pari tenu pour Catherine Chabaud. Aux avant-postes dès début de la course, la skipper de Formatives ESI Business School Pour Ocean As Common (CDK-I-01-1991) n’a jamais cédé la deuxième place dans la catégorie des Rhum Mono. Ce lundi soir heure francaise, elle a bouclé sa transat avec panache sur le fameux Cigare Rouge, ce bateau légendaire qu’elle connait sur le bout des doigts pour avoir notamment bouclé le Vendée Globe 1996-1997 à son bord en 6e position.

 

Yann Dollo, Directeur adjoint CDK Technologies : 

« Les bateaux construits par CDK Technologies ont trusté pas moins de quatre places sur les 9 places des podiums d’Ultim 32/23, d’IMOCA et de Rhum Mono, preuve que l’expérience et l’expertise du chantier breton ne se démentent pas.
 
Pour CDK technologies, le podium de la classe IMOCA est particulièrement prometteur pour le prochain Vendée Globe avec les prochains bateaux de Thomas Ruyant et de Charlie Dalin en cours de construction sur les différents sites du chantier, pour des livraisons très attendues. Ils rejoindront Charal et Maître Coq, livrés à l’été 2022.
 
En Ocean Fifty, le sistership de Koesio est d’ailleurs en construction sur le site CDK Lorient pour Fabrice Cahierc, qui a annoncé la poursuite du programme Planet Warriors par le groupe Réalités peu avant le départ de la Route du Rhum. En Rhum Mono, un échange sympathique avait eu lieu avec Jean-Luc Van Den Heede peu avant le départ de cette Route du Rhum, qui se remémorait le plaisir éprouvé lors de la construction de ce bateau chez CDK Technologies avec Hubert Desjoyeaux à l’époque.
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Source : C Concetti