Empannage effectué pour Kevin Escoffier et Holcim PRB, leaders de The Ocean Race, "peut être que tout le monde va faire comme nous"

 

Après un départ tonique de Cape Town dimanche dernier sous un soleil de plomb et des conditions de vents musclées (40 noeuds en rafales), les marins de The Ocean Race n’ont pas eu de répit. Dès les premières heures de course, l’équipage de Holcim-PRB a été confronté à la nécessité d’effectuer des choix stratégiques.

 

Crédit : polaRYSE

Dans la journée d’hier, les cinq IMOCA engagés sur The Ocean Race ont dû négocier avec une dorsale anticyclonique tout en jonglant avec le fameux courant des aiguilles. L’équipage du monocoque vert et bleu a réussi à sortir de cette zone sans vent en première position, ce qui lui a permis de gagner de précieux milles sur ses adversaires. En effet, ce mardi 28 février à 07:00 UTC, Holcim-PRB compte plus de 32 milles d’avance sur le deuxième (GUYOT environnement - Team Europe) et 94 milles sur le troisième bateau (Team Malizia).
 
Désormais, place à la négociation de la première grosse dépression de ce parcours de 12,750 milles nautiques. Déjà avant le départ, l’équipage du 60’ avait travaillé cette situation avec ses météorologues et routeurs. Mais en mer, les décisions doivent se prendre seul. L’équipage du bateau suisse a décidé d’empanner pour contourner cette dépression par le nord, à l’instar de leur concurrent Team Malizia. Les prochaines heures promettent d’êtres musclées pour les marins, qui se préparent à entamer la longue traversée de l’Océan Indien.

 

Les mots de Kevin Escoffier, skipper de Holcim-PRB : 

« On vient de caler un premier empannage. C’est dû au fait qu’il y ait beaucoup de vent, évidemment, mais au-delà de ça, on n’est même pas sûr que ça passe en allant dans plus de vent, en terme de stratégie à long terme. Ça a été une grosse réflexion à bord, comme toujours lorsqu’il faut faire des choix qui peuvent générer beaucoup d’écart entre les bateaux selon les différentes décisions. Mais peut être que tout le monde va faire comme nous. Nous sommes dans une situation un peu différente dû au fait d’avoir les quelques milles d’avance que nous avons réussi à prendre dès le début. Sinon, le départ a été tonique, la première nuit au près également, donc ça permet de se mettre dans le bain. Là, nous prenons nos marques avec le matossage de portant parce qu’il y a beaucoup de matériel à bord, et aussi pour naviguer. Car même si on navigue beaucoup, après deux semaines à terre, il faut reprendre ses marques. Mais voilà, tout se passe bien. Nous avons réussi a prendre un bon rythme de quart, tout le monde dort bien. On attaque l’Océan Indien donc ça va être un gros morceau. Nous allons avancer vers l’Australie avec cette situation météorologique : nous allons suivre cette dépression qui n’est pas si rapide que ça, nous allons être derrière elle. Il y aura aussi une dépression tropicale à surveiller, donc nous avons de quoi faire! »

 

Source : Effets Mer