Nouveau record de distance en solitaire, Thomas Ruyant plus rapide qu'Alex Thomson, est confronté à une avarie sur For People

 

Ils nous ont embarqués dans une incroyable course de vitesse, au point d’avoir tous les yeux rivés sur les statistiques. En ligne de mire ? Le record de distance en solitaire d’Alex Thomson (Hugo Boss) : 536,81 milles effectués en 24 heures en 2017. C'est le skipper de FOR PEOPLE qui empoche le meilleur chrono. Thomas Ruyant est passé de l’euphorie d’un record mondial, aux affres de l’avarie. Son système de safrans est en effet endommagé. Dans l’empannage involontaire qui a suivi, sa grand voile s’est déchirée. Un bout du système de montée/descente du safran tribord a traversé une partie du pont arrière. Thomas est passé sans transition de « performer" à réparateur, mettant temporairement sa course au ralenti. Le vent est toujours fort, la mer creusée et la tête de flotte fonce plein Est vers le Sud Açorien situé ce matin à près de 800 milles.

Crédit : P Bouras

Retour sur un record mondial ! 

Thomas Ruyant a battu, entre dimanche 3 décembre et lundi 4 décembre le record de la plus longue distance parcourue à la voile, en solitaire et en Classe IMOCA. Il parcouru 539,94 milles marins, (999,96 km) à la vitesse moyenne de 22,49 noeuds, au quatrième jour de la transat « Retour à la Base », entre Fort de France et Lorient. La Direction de course a validé ces chiffres, qui devront être entérinés et certifiés par le World sailing Speed Record Council, l’organisme international qui régit les grands records à la voile. Le précédent record appartenait au Britannique Alex Thomson, et son Imoca Hugo Boss, établi lors du Vendée Globe 2016/17, avec 536,81 milles parcourus à 22,37 noeuds de moyenne.

Thomas Ruyant - FOR PEOPLE suite à son record hier :

« C’est un record auquel je pense depuis longtemps. Il y a deux ans déjà, avec toute l’équipe TR Racing et le routeur Christian Dumard, on l’avait envisagé avec mon ancien bateau ex LinkedOut, à présent FOR THE PLANET. Mon nouveau bateau FOR PEOPLE a largement le potentiel pour ce type de chrono et nous venons de le prouver. En quittant la Martinique, je savais déjà que nous aurions des conditions idéales pour améliorer le chrono d’Alex Thomson. La difficulté était d’aller tout droit suffisamment longtemps, sans tirer de bords. Au portant vmg depuis hier matin, je me suis pris au jeu. Je n’ai pas toujours eu la bonne toile car le vent n’a fait que forcir, mais changer de voile aurait été trop pénalisant. Je suis donc resté surtoilé longtemps, surtout les deux dernières heures. La mer s’est beaucoup creusée de surcroit, rendant la navigation plutôt sportive. J’avais donc tout dessus, et j’étais en permanence aux réglages, sur le pilote et sur les manettes. La mer est très courte et ça continue d’aller vite. Ca enfourne pas mal, même pour mon bateau pourtant très « roqué ».

Source : TB Press