Macif, un favori sur The Transat, Charlie Dalin retrouve la compétition, "C’est un peu l’épée de Damoclès" - ITW

 

Dimanche 28 avril à 13h30, l’Imoca MACIF Santé Prévoyance prendra le départ de la mythique The Transat CIC. Sur ce parcours légendaire de 3 500 milles en Atlantique Nord, très sportif et rythmé par des conditions météo difficiles, l’objectif pour Charlie Dalin sera de de trouver le bon rythme entre performance et qualification au Vendée Globe. « C’est mon grand retour à la compétition, cela fait 7 mois que n’ai pas régaté, autant dire que j’ai hâte puisque ma dernière course était le Défi Azimut 2023 ! » sourit le skipper havrais !


Crédit : R Gladu



Absent de la dernière Transat Jacques Vabre Normandie - Le Havre pour des raisons médicales, cette Transat sera un premier grand test après le chantier de cet hiver pour fiabiliser les améliorations sur l’Imoca : « Je suis impatient, ce sera ma première transatlantique en solitaire sur mon nouveau bateau ! J’ai hâte de tester la cellule de vie, de tester toutes les améliorations que nous avons réalisées cet hiver. Ce sera hyper intéressant, je vais apprendre plein de choses sur ces deux courses transatlantiques. » Le programme s’annonce à la fois dense et enthousiasmant avec deux compétitions de haute volée entre The Transat CIC et la New York-Vendée (départ le 29 mai) en guise de retour en France.

Objectif numéro un : se qualifier pour le Vendée Globe

Difficile pour un skipper au palmarès long comme un jour sans vent, de ne pas avoir envie de tester les limites de l’Imoca face à ses 33 concurrents. Pour assurer sa qualification sur la ligne de départ de la course au tour du monde en solitaire, Charlie va devoir limiter la prise de risque sur The Transat CIC. « C’est un peu l’épée de Damoclès. Il faut terminer la course avec un temps maximum de 50% de celui du premier. Je ne suis pas habitué à naviguer comme ça, c’est un exercice nouveau pour moi. Si les conditions ne sont pas trop fortes, je pourrais accélérer, mais dans une météo musclée, il faudra faire attention, trouver le bon curseur. Cette situation m’embête un peu, j’y pense beaucoup. J’aimerais valider cette qualification en réalisant la meilleure course possible et lâcher les chevaux sur la transat retour, New-York-Vendée. Il y a nécessité à pousser le bateau dans ses retranchements, casser ce qui doit casser, valider tous les systèmes pour partir en confiance sur le Vendée Globe... » souligne le skipper de MACIF Santé Prévoyance.

The Transat CIC : un parcours court mais d’une rare intensité

Sur cette 15e édition, il est fort à parier que la barre va descendre sous les 10 jours. Pour la première fois au départ de Lorient, The Transat CIC promet, comme à chacune des éditions, de nombreuses péripéties. « C’est un parcours relativement court, plus court qu’une Route du Rhum ou une Transat Jacques Vabre, mais potentiellement beaucoup plus dur. Quand on fait des routages historiques sur le parcours, toutes les routes passent au nord des Açores, les routes sud ne passent quasiment jamais. Ce n’est pas comme sur une Route du Rhum où, au bout de 4-5 jours, tu te retrouves au portant dans les alizés, au chaud dans de la mer pas très formée. Là, ce sont des dépressions jusqu’au bout. Comme tu vas vers l’Ouest et que les systèmes se déplacent vers l’Est, ça augmente la cadence à laquelle tu rencontres les systèmes météos. Nous allons naviguer dans des zones froides proches du courant du Labrador, des bancs de Terre-Neuve avec du brouillard, du trafic maritime, des cétacés… C’est une transat difficile, avec majoritairement du près ou du reaching fermé. Et si on a du portant, c’est forcément dans du vent très fort au-dessus d’une dépression. Un programme costaud ! » explique Charlie Dalin.

Préparation optimale pour le skipper et son bateau

« Cet hiver, nous avons renforcé la structure du bateau, réalisé quelques modifications au niveau de l’accastillage, de l’électronique, de l’ergonomie aussi, suite aux 5 000 premiers milles du bateau. Nous avons également mis en place une nouvelle paire de foils. J’ai hâte de confirmer nos premiers ressentis. J’ai également profité de l’hiver pour me préparer physiquement, réfléchir à l’avitaillement que je vais tester pour le Vendée Globe, travailler sur la préparation mentale avec un coach. Nous avons remis à l’eau le bateau il y a 5 semaines, c’est un délai court et à la fois très intense avant de prendre le départ d’une transat. Nous avons enchaîné pas mal de navigations au large, à la journée, participé à un stage au Pôle Finistère Course au Large. Ce furent des semaines très denses pour valider et corriger ce qu’il y avait à corriger » souligne le skipper de MACIF Santé Prévoyance.

Source : MA prestation