Pour Anthony Marchand qui prendra cet été les commandes de l’Ultim Actual Ultim 4, les ambitions sont forcément revues à la hausse. Si cette année l’objectif est de gagner en maitrise, d’être capable de mener la machine au moins aussi vite que le faisait le Gitana Team, pour 2026, année du solitaire, il faudra tirer le plein potentiel du trimaran et se positionner parmi les leaders de la classe.
L’arrivée de Julien Villion, navigant du Gitana Team, vise à renforcer l’expertise de l’équipe à un moment clé du projet. De l’expérience en régate, de la polyvalence sur les supports de navigation, une casquette de routeur, des qualités humaines, Julien Villion était définitivement la bonne personne pour prendre le rôle de co-skipper. Aujourd'hui intégré à la cellule performance du Gitana Team, Julien travaille notamment sur le futur Maxi Edmond de Rothschild et réintègrera l'équipe après sa traversée de l'Atlantique sur Actual Ultim 4.
Anthony Marchand – Skipper Actual Ultim 4 : « En tant qu’équipier du Gitana Team, Julien est clairement un atout pour la maîtrise rapide de ce bateau »
« Julien c’est quelqu’un que j’apprécie beaucoup humainement, il est cartésien, mesuré et sensé. Il a une philosophie du travail et de la navigation qui me correspond. C’est un gros bosseur, sur un bateau il ne lâche jamais rien, il est plein d’énergie pour trouver des solutions pour avancer plus vite : le bon réglage, l’optimisation de la trajectoire… Pour moi, c’est la plus grande des qualités. On n’avait jamais eu l’occasion de naviguer ensemble jusqu’à cette année lors d’une sortie à la journée sur Actual Ultim 3 et lors du Spi Ouest France il y a 15 jours (ndlr – l’équipage s’est classé 4e en Mach 6.50).C’est lui qui a semé l’idée de devenir mon co-skipper avant même qu’on lance la phase de recrutement, à ce moment-là je lui ai répondu, sourire en coin, que j’avais déjà pensé à lui. Il est équipier du Gitana Team depuis plus de 2 ans, i l connait le bateau sur le bout des doigts. Il est clairement un atout pour la maîtrise rapide des différents réglages du bateau. »
Tracer la meilleure route possible vers la Martinique
Le programme 2025 se structure autour de trois grandes échéances sportives : la Rolex Fastnet Race (fin juillet) en équipage et deux épreuves en double : les 24H Ultim en septembre et la Transat Café l'Or Le Havre Normandie, à l'automne. Une saison courte mais intense, ponctuée de phases d'entraînements pour prendre en main le maxi trimaran.Navigateur polyvalent, Julien Villion est aussi un excellent routeur, cet expert en météo faisait partie de la cellule de routage de Charles Caudrelier lors de l’Arkea Ultim Challenge - Brest (ndlr - vainqueur sur le Maxi Edmond de Rothschild). Son arrivée au sein de l’équipe revêt une importance particulière dans le contexte de la nouvelle réglementation de la Transat Café L’Or interdisant l'aide extérieure au routage. Celui qui a routé les grands noms de la course au large apportera son expertise pointue en matière de stratégie de navigation et d’analyse météorologique, des compétences essentielles pour performer sur la célèbre transatlantique.
Julien Villion - Co-skipper Actual Ultim 4 - « Je mesure ma chance de courir en double avec une personne que j’apprécie sur un bateau aussi extraordinaire »
« Avec Antho, on se connait depuis très longtemps, on régatait déjà l’un contre l’autre en Figaro, mon grand frère a été son préparateur sur ce circuit pendant quelques années. Au fil du temps, on a évolué en dimension sur nos supports jusqu’à s’affronter sur les courses en équipage dans la catégorie Ultim. C’est quelqu’un de simple, naturel et spontané dans ses interactions avec les gens, il a le contact facile et cette volonté de vouloir toujours être proche de son équipe. Il a su prouver qu’il était capable de mener un maxi trimaran en solitaire autour du monde, je l’admire pour sa capacité à rester zen face à ces bateaux extrêmement exigeants et complexes.Courir en double avec une personne que j’apprécie sur un bateau aussi extraordinaire stimulé par l’énergie nouvelle de tout un team c’est clairement une chance ! Je connais le potentiel de ce bateau et s uis confiant sur les qualités de notre binôme, on a les armes pour gagner. Le plateau est de qualité, les bateaux ont bien progressé, on sait que l’écart en terme de performance a fondu, mais c’est aussi ce qui rend la bagarre encore plus passionnante, je suis heureux d’en faire partie ! »
L'équipe au chevet de son nouveau géant
Ce bateau visionnaire, conçu pour voler au-dessus des mers, est actuellement en chantier à Lorient, au programme : vérifier et démonter chaque pièce pour ensuite s’attaquer à la cosmétique intégrale. L’apprentissage du bateau a commencé dès qu’il est entré en chantier le 2 avril C’est à ce moment-là que l’équipe a pu commencer à s’imprégner de la philosophie de la machine, comprendre comment ce bateau a été imaginé et conçu.Anthony Marchand : « Ce n’est pas commun d’avoir deux Ultims en exploitation simultanée »
« Être au chantier au quotidien fait pleinement partie du processus d’appropriation, tout comme naviguer sur le jumeau numérique (simulateur). C’est plein de choses difficilement quantifiables, mais qui mises bout à bout font la différence avant la mise à l’eau.Les journées sont denses, toute l’équipe est pleinement mobilisée, ce n’est pas commun d’avoir 2 Ultims en exploitation simultanée (ndlr : Actual Ultim 3 à l’eau, Actual Ultim 4 en chantier). C’est une chance, on emmagasine de l’information tout en poursuivant nos entraînements sur l’eau. »
Julien Villion : « Je ressens beaucoup d’énergie au sein du team, accueillir un nouveau bateau est très stimulant »
« L’arrivée d’un nouveau bateau est stimulant intellectuellement et professionnellement. Je passe une journée par semaine au chantier, l’objectif est de se remettre le bateau en main, anticiper les éventuelles problématiques en vue de la mise à l’eau. On ressent beaucoup d’énergie et une envie générale de bien faire, d’atteindre l’excellence dans un but commun celui de performer.»Source : Kaori
