Les marins de la Transat Paprec arrivent, "Alors qu’il reste moins de 400 milles à parcourir, on assiste vraiment à un nouveau départ"

 

Les skippers de la Transat Paprec sont à moins de 400 milles de l'arrivée, ils devraient franchir la ligne ce vendredi et pourtant il est toujours impossible d’avoir la moindre idée de qui va s’imposer. 

Crédit : Transat Paprec



« À moins de trois jours de l’arrivée, tout est relancé, sourit Davy Beaudart. C’est passionnant à vivre et à suivre ! » « Alors qu’il reste moins de 400 milles à parcourir, on assiste vraiment à un nouveau départ, assure Francis Le Goff le directeur de course. Je n’ai jamais vu ça depuis que je suis en fonction dans cette course ! »

La gestion du mental et des sargasses

Dans une telle situation, au cœur des petits airs jusqu’à l’arrivée, tout peut basculer sur des détails. « Certains pourront profiter de situations locales avec 2 à 3 nœuds de plus, d’autres peuvent se faire arrêter net », précise Francis. Seule certitude : le dénouement de la course n’est pas qu’une affaire de stratégie. « Avec la fatigue, le mental va jouer un rôle prépondérant. Il faut être solides, avoir un duo soudé et ne pas être déstabilisés par le classement qui change en permanence ! »

Par ailleurs, un autre élément joue avec les nerfs des skippers : les sargasses. Ces algues brunâtres, conséquences de l’agriculture intensive, pullulent autour des Antilles et la route qu’empruntent les marins ne fait pas exception. « On a rencontré nos copines les algues et elles sont un peu ‘relous’ », sourit Romain Bouillard (Décrochons la lune). Martin Le Pape (Demain) parle « du combat du jour », Maël Garnier filme les grandes nappes devant Selancia - Cerfrance et Quentin Vlamynck évoque « une mer de sargasses ». Le skipper des Étoiles Filantes a d’ailleurs connu une petite mésaventure que raconte Audrey Ogereau, sa co-skippeuse : « on a cassé une de nos cannes à algues. Heureusement qu’on en avait une de spare (de remplacement) ! »

Enfin, concernant les ETA (heures estimées d’arrivées), le flou est aussi total que celui qui entoure le dénouement de la course. « Les premiers pourraient arriver à partir de vendredi minuit (à Saint-Barthélemy, soit 6 heures en France) et au maximum jusqu’à vendredi soir (nuit en France) », assure Francis Le Goff. Affaire à suivre donc !

Source : Transat Paprec