Parti grand favori, après une victoire sans appel sur la Plastimo Lorient Mini en double avec Caroline Boule en avril dernier, Benoit Marie a montré, une fois de plus, la grande maîtrise de son Proto plan Manuard (1067) mis à l’eau en 2022. Après quatre années sur le circuit Mini, Paul Cousin affiche une belle courbe de progression, lui qui rêve de devenir skipper professionnel. Récent vainqueur de la Plastimo Lorient Mini avec Marie Zugolara (deuxième victoire consécutive), le skipper du Maxi 6.50 AFP-Groupe Biocombustibles (plan David Raison, construit chez IDB Marine) se donne tous les moyens pour réussir la prochaine Mini Transat. Le travail et la régularité finissent par payer : preuve en est avec cette belle première place en catégorie Série sur LA Pornichet Select !
Benoît Marie (vainqueur Proto) : « C’était intense, il y avait peu de répit et peu de temps pour se reposer. Il y a eu énormément de zones de transitions, le vent était très instable sur le premier tronçon du parcours, il fallait vraiment s’appliquer. On a joué dans les cailloux à La Teignouse, certains ont vraiment été dans des endroits chauds. À Groix, le nouveau vent est monté, et j’ai mis le turbo ! Il y a eu une phase de vol sous pilote jusqu’à Belle-Île, sur mer plate, c’était magique… J’ai réussi à dormir un tout petit peu jusqu’à l’île d’Yeu. Aux Sables d’Olonne, le vent est rentré d’un coup et je suis parti pleine balle. Ça tapait fort quand même, j’ai un peu ralenti pour ne pas avoir trop de chocs, surtout que j’avais un peu de marge sur les autres. Le dernier bord après les Birvideaux, j’ai fait 24 nœuds de moyenne à un moment, c’était incroyable ! C’était bien chouette ce parcours, et je suis bien fatigué. Cela fait plaisir cette deuxième victoire consécutive, c’est vraiment tout le travail qui paie, il a fallu mouiller la chemise tous ensemble, c’est super satisfaisant. »
Paul Cousin (vainqueur Série) : « Je suis super content, c’était hyper engagé, les conditions sont rentrées assez fort, il faisait froid, il y avait du vent. J’ai bien géré ma vitesse. J’ai eu du mal à me mettre dedans sur le parcours en baie du Pouliguen, j’ai perdu un petit coup avant Quiberon : à la Teignouse, j’étais un peu à l’envers. Après j’ai eu la bonne vitesse, j’ai pu repartir. Les petits copains n’étaient jamais loin. C’était super ! Je me sens fatigué, il n’y a pas eu beaucoup de sommeil. La fin était dure pour le moral. A Yeu, j’avais l’impression d’être arrivé, mais en fait pas du tout, il fallait encore faire l’aller et retour au Birvideaux dans 30 nœuds de vent ! L’air était froid donc très dense, c’était très rafaleux. Mais je suis super content ! »
Source : J Cornille