Tom Laperche - Franck Cammas : "Je suis très content du binôme que l’on forme," SVR LAZARTIGUE un sérieux concurrent

 

Il s’agit d’un des duos les plus attendus de cette TRANSAT CAFÉ L’OR. Tom Laperche, 28 ans dont trois ans comme skipper SVR-Lazartigue, a fait appel à l’incontournable Franck Cammas afin de progresser encore et tout faire pour viser la victoire. Et ça marche : le duo a tout gagné cette année et tous les voyants sont au vert avant le top départ.


Crédit : G Gatefait



Ils n’avaient jamais navigué ensemble. Pourtant, il y a une poignée d’années, la route de Tom Laperche a failli croiser celle de Franck Cammas. Un sponsor avait proposé au skipper de renom de passer le Cap Horn à bord d’un catamaran volant aux côtés d’un jeune marin. Et dans la sélection, il y avait un certain Tom Laperche. « Ils ne l’ont pas sélectionné parce qu’il était trop fort, ils voulaient quelqu’un de plus amateur », sourit Franck. Depuis, l’aîné a suivi la trajectoire du jeune talent, sa victoire spectaculaire à la Solitaire du Figaro (2022), son arrivée chez SVR-Lazartigue auprès de François Gabart (2023) et son panache à l’Arkéa Ultim Challenge (2024).

Deux destins et « forcément des parallèles »

Il y a un peu plus d’un an, Tom décroche son téléphone. « J’ai demandé à Franck s’il voulait prendre part au projet, explique-t-il simplement. J’avais envie qu’on navigue en double et bénéficier de sa confiance, de son expérience pour continuer à développer le bateau ». Au fil de leurs échanges et de leurs navigations communes, une complicité naît rapidement. « Je suis très content du binôme que l’on forme, confirme Tom. On se fait confiance, il m’apporte beaucoup et je sais que ça va nous permettre d’exploiter le bateau au meilleur de son potentiel ».

Franck Cammas ne dit pas autre chose. Il assure que la proposition de Tom était « difficile à refuser ». « On me propose d’intégrer une équipe de renom qui a les moyens humains et techniques pour gagner la course, c’est une super opportunité », se réjouit-il. Associer Franck à Tom, cela pousse forcément à s’interroger sur une forme de filiation et l’idée d’un héritage entre les deux hommes. « Tom est un bosseur, il aime comprendre les choses, il est rigoureux et très méritant, assure Franck. Si on dit que je lui ressemblais à son âge, c’est très flatteur pour moi ! » « Il y a forcément des parallèles entre ce que je vis et ce qu’il a vécu, ajoute Tom. Être skipper d’un grand bateau au sein d’une équipe aussi prestigieuse, ça rappelle ce qu’il était il y a vingt ans en Orma. »

« Pas favoris sur le papier mais… »

Cette saison, le duo et l’ensemble de l’équipe SVR-Lazartigue se sont employés pour monter en puissance, non sans succès. « On a pas mal navigué et on est plutôt en confiance avec le bateau », sourit Tom Laperche. L’été dernier, ils ont remporté en équipage la prestigieuse Rolex Fastnet Race après 1 jour et 17 heures de course pour parcourir 695 milles. En septembre dernier, le duo s’est également offert les 24H Ultimes après avoir « été à bloc tout le temps », dixit Tom.

« En course au large, on sait qu’on peut tout le temps progresser dans de nombreux détails, confie Tom. L’emporter, ce n’est pas qu’une somme de compétences, c’est la capacité à aligner tous les paramètres pour y parvenir ». Deux ans après la 2e place de Tom et François Gabart derrière le duo Le Cléac’h-Josse, et s’il s’agissait de la bonne année ? « Le niveau de la flotte s’est encore resserré et Banque Populaire a également progressé depuis deux ans, assure Franck. Je ne crois pas que nous soyons les favoris sur le papier mais l’équipe a beaucoup progressé ». Il conclut : « c’est difficile de faire un pronostic mais pour moi le vrai challenge, c’est de gagner ! »

Source : Transat Café l'Or