ITW / Billy Besson en Class C sur Hydros, à la conquête de son troisième titre mondial en 2013 !

Le régatier Billy Besson a déjà remporté en 2013 le championnat du monde des catamarans F 18 et celui de la classe olympique des Nacra 17; deux titres prestigieux auxquels il tentera d’en ajouter un troisième : celui des catamarans Class C.


Billy Besson fait sans aucun doute partie des régatiers les plus titrés de l’année, avec déjà deux titres mondiaux au compteur. Agé de 32 ans, il tentera d’ajouter un troisième titre mondial - le plus prestigieux de tous - à son palmarès déjà fourni: celui des catamarans Class C.


«Avant de joindre le team Hydros, je n’avais encore jamais navigué en Class C», confie-t-il. «Mais je me suis rapidement adapté, et je trouve cela très excitant car ce sont des voiliers hyper-technologiques et pointus; dans mon esprit, c’est ce qui se fait de mieux.»

Déjà double champion du monde de multicoques de sport en 2013, Besson est l’homme en forme du moment. Dans son esprit, la navigation en Class C ne constitue pas un changement fondamental même si sur un Class C, tout s’avère un peu plus complexe, fragile, sensible et, surtout, beaucoup plus rapide... «Les fondamentaux sont les mêmes», précise-t-il. «Mais il y a aussi des différences fondamentales. Pour commencer, l’aile change pas mal de choses; ce n’est pas très compliqué, mais cela requiert un apprentissage. En fait, le changement le plus radical est dû à l’utilisation des foils. Lorsqu’il vole, le voilier devient extrêmement spectaculaire et sensible. Toutes les sensations auxquelles nous sommes habitués se retrouvent concentrées sur deux éléments: le safran et le foil.»

Contrairement aux grands catamarans AC 72 engagés dans l’America’s Cup, les Class C volent encore avec un équilibre relativement instable, tout particulièrement au près. «Il y a beaucoup moins de marge d’erreur», précise encore Besson. «Chaque coup de barre ou chaque déplacement corporel, même infime, a une incidence immédiate et radicale sur l’équilibre du bateau. Il faut donc rester très concentré. On ne connait pas encore la limite sur ce type de bateau (dans leur version 2013, avec mât-aile et foils) puisqu’on ne l’a encore jamais atteinte. Et je vous garantis qu’on ne souhaite pas l’atteindre avant le championnat du monde, car les conséquences pourraient être radicales...»

Billy Besson précise encore que toute l’équipe Hydros s’entraîne d’arrache-pied à Falmouth, avec un très bel esprit et dans des conditions particulièrement optimales. «Le fait d’avoir deux bateaux nous apporte beaucoup», précise-t-il. «Car nous voyons ainsi directement si une modification a des conséquences réelles sur la performance du voilier. Nous faisons ainsi des progrès très rapides. Nous travaillons à deux niveaux: nous avons une feuille de route précise, avec une méthodologie spécifique à respecter. Mais nous écoutons aussi nos sensations et nous nous fions à notre feeling. C’est la combinaison de notre méthode scientifique et de notre approche pragmatique qui constitue notre principale force.»

Source : Hydros